Album photo (2)

Le temps passe.

Dans l’album plastifié, une seconde image.

Emmanuelle semble regarder ailleurs, vers quelque chose qui n’est pas moi. Pourtant, elle est dans mes bras, et, moi, je ne vois qu’elle.

Jour de fête, je me souviens très bien de ce jour-là.

J’ai les traits tirés des nuits sans sommeil, de l’inquiétude désormais toujours présente.

Emmanuelle est comme « abandonnée » dans mes bras, inerte. Mais son petit poing droit crispé semble indiquer autre chose que personne ne sait encore, sauf moi.

Sous cette photo, j’ai écrit :

« J’ai quatre mois, et je suis toujours là. »

16 commentaires à propos de “Album photo (2)”

  1. Lourd…si lourd de l’Amour qu’il représente et que tu lui donnes à ce Bébé ! Des jours et des jours , des nuits et des nuits d’inquiètudes…Une Mère (une véritable ) ne vit que cela , déjà pour un enfant sans problème ,alors que dire du petit moineau infiniment fragile ?…seule une folie d’amour est à sa mesure …

  2. Je ne sais pas ce qu’a ce BB…je sais seulement que tu es sa mère…que c’est grave et lourd…
    je poursuis…
    C’est toi et ton histoire et ton histoire m’intéresse car tu n’es pas ce que tu es aujourd’hui par hasard…

  3. Il y a des moments comme celui-ci qui devraient être sublimes et qui, hélas, ne le sont pas… mais toi tu a sûrement su sublimer les autres, ou,  du moins, les rendre sublimes pour elle… je ne sais si je m’exprime comme il faut…
    Au fait, je ne vais pas tarder à supprimer mon blog « aufildesmots… » je n’aime pas laisser un blog sans vie…
    Bonne journée Quichottine.

    • Pour « Au fil des mots », je le savais, je m’en doutais. Il y a des blessures qui ne peuvent pas guérir et l’on t’a fait violence là-bas.

      Tant que je peux te retrouver ailleurs, tout va bien.

      Bonne journée à toi, Petite-Elfe. Merci d’être là.

  4. J’ai sauvegardé la plupart des textes de Korrigane et j’en publierai de temps en temps… La fin c’est pour … dans très peu. Dommage pour les commentaires… Bonne soirée Quichotttine.

    • Tu vois, je n’ai pas voulu relire les commentaires, pas tous… je me suis dit qu’ils seraient perdus, comme l’ont été d’autres avant eux. Les mots sont faits pour s’envoler et quels qu’ils aient été, tes visiteurs te les avaient donnés. Tu peux les détruire.

      Je suis heureuse de savoir que tu gardes tes textes. C’est le plus important.

      Merci de m’avoir prévenue, Petite Elfe.