Trente jours en mai

Tout ceux qui trouvent que je lis beaucoup trop du « pb-r » sont priés de ne pas me le redire ! (Je le sais, je vais essayer d’y remédier dans les jours qui viennent…)

Mes écrivains et moi, c’est comme ça.

Il m’arrive de tomber amoureuse, sans que je sache vraiment pourquoi, parce que des mots m’ont plu, qu’ils me correspondent à un moment. Alors, il est heureux pour moi que je ne les connaisse pas vraiment, ces écrivains pour lesquels j’ai un « coup de foudre » !

Il faudra que je vous parle un jour de ceux qui l’ont précédé dans ma bibliothèque, ceux dont j’ai, sur mes rayons, tous les livres (ou presque). Ils peuvent être homme ou femme, peu importe, parce que je ne vais rien en faire d’autre que de les lire, passionnément.

Promettez-moi de ne pas vous moquer… Je pense que ça a dû vous arriver, à vous aussi, de tomber amoureux (ou amoureuse) de quelqu’un dont vous ne saviez pas grand chose, que vous ne croisiez qu’à certaines occasions… Non ? C’est comme d’être amoureux d’un acteur ou d’une actrice… Vous voyez tous ses films, vous collectionnez ses images… tout en sachant que, dans la réalité, c’est peut-être quelqu’un de pas très fréquentable.

Mais vous n’en avez cure, n’est-ce pas ? Parce que ce qui compte pour vous, c’est le plaisir que vous ressentez en le/la regardant, en l’écoutant.

Moi, j’aime lire, c’est comme ça. Et je préfère certaines lectures à d’autres, c’est comme ça aussi.

Patrice Baluc-Rittener, je l’ai découvert par hasard.

Je suis tombée amoureuse de Julien, mais je vous l’avais dit… Dans un autre de ses livres, je suis tombée amoureuse de Nina. C’est l’avantage. Quand on lit, quand on écrit, on peut être tour à tour homme ou femme, selon le personnage qui vous attire le plus. Depuis, je lis du « pb-r », sur ses pages d’OB, sur les pages de ses livres. Même dans les romans policiers ! J’aime bien, parce que c’est « différent ».

– Mais ça ne veut rien dire ! Enfin, Quichottine !
Tu arrêtes de nous quichottinauder ?

Ah… c’est vrai ! vous ne savez pas que mon dictionnaire a un nouveau mot grâce à Chantal !

Quichottinauder : verbe transitif direct.
On quichottinaude quand on taquine Quichottine ou quand on est taquiné(e) par Quichottine.

(Il fallait bien expliquer le pourquoi d’un synonyme…)

Alors, oui, je vais vous expliquer.

Pour l’instant… (comme tout coup de foudre, c’est susceptible d’évoluer, dans un sens ou dans un autre)… Pour l’instant, donc, quand Patrice Baluc-Rittener publie un nouveau livre, je me l’offre, ou on me l’offre… Mais, je le lis. Je lui consacre un peu du temps dont je dispose. Je dois dire que jusqu’à présent, j’en ai été plutôt contente.

Vous savez pourquoi ? Parce que c’est chaque fois comme si ‘il m’invitait à une fête, à un moment de rencontre… et que chaque fois, j’ai trouvé là quelque chose de nouveau.

Vous imaginez ce que ce serait si vous deviez vous attabler toujours devant le même plat, fût-il délicieux ?

Moi, ce que j’aime chez lui, c’est que c’est chaque fois différent.

Là, nous sommes en mai, en mai 1968. Ce mai-là, je l’ai connu, parce que j’étais alors au lycée… Mais, je l’ai connu à travers ce que l’on en disait, parce que j’étais pensionnaire et que je n’avais pas vraiment accès à cette rue où tout se déroulait.

Le roman

(Contrairement à d’autres livres dont les librairies font de grandes piles depuis qu’il est question de fêter les quarante ans de ce mois de mai 68, ce n’est qu’un roman à lire comme tel, à dévorer sans se poser de questions existentielles sur le pourquoi et le comment)

… ce roman, donc, se lit d’une traite… Enfin, c’est comme ça que je l’ai lu.

On y entre le deux mai. Tiens, c’est aujourd’hui !

En fait, c’est comme si l’on avait trouvé un journal intime, dans le vieux tiroir d’une armoire… Un tiroir où l’on n’allait plus jamais ! Mais, ce journal, il a été écrit après, pas au moment où les événements se déroulaient.

Ah… je sais, je vais encore certainement m’embourber dans des explications à n’en plus finir… mais peut-être pas.

Je vais tout simplement vous montrer…

2 mai 1968, 12h30.

C’était un jeudi.
J’étais planté devant la vitrine du marchand de télévisions… Cazeneuve, il s’appelait. Serge Cazeneuve. Je le connaissais, Il habitait pas très loin de chez moi, à la cité des Acacias, un quartier populaire. Un bon gars, travailleur et tout… Il avait ouvert son commerce quelques mois plus tôt. Des télévisions. L’avenir.
Les yeux plissés, j’essayais de contourner les reflets. Derrière la vitre, sur l’écran neigeux, les images en noir et blanc montraient des CRS harnachés, cachés sous des boucliers ; le parvis envahi de la fac de Nanterre, des rues que je ne connaissais pas. Je voyais des jeunes courir dans tous les sens ; avancer, reculer; s’arrêter, s’éparpiller… Je les trouvais bien habillés… certains portaient des foulards sur le visage, d’autres balançaient des trucs en direction des policiers. C’était un peu confus.

Je regardais. Fasciné. Les mains au-dessus des sourcils, collées à la vitre, je laissais voguer mon imagination… là-bas… dans cet endroit magique où tout semblait si différent, tellement brûlant et flamboyant. A l’étroit dans mes dix-sept printemps, je vivais par procuration une sorte d’appel assourdissant, qui s’imposait à moi comme une évidence. […]

(p. 5)

Vous voyez ? J’imagine l’adolescent, le jeune adulte plutôt, revenant sur cette page de sa vie, sur un cahier à spirale…

(Je suis désolée, je n’ai trouvé ni les paroles ni la musique
de ce « Cahier à spirales » que chantait Nicole Rieu.)

Je le vois très bien, moi, il essaie de tout écrire, jour après jour, afin de ne pas oublier.

Pourquoi ? parce que c’est important. Vous ne savez pas encore à quel point !

Un marchand de télévisions… Oui, vous savez, aujoud’hui, on fait la chasse aux mots employés « pas comme il faut ». On achète un téléviseur

(à écran plat, un téléviseur LCD ou plasma… dans l’un des super-marchés-bradeurs. On se fait parfois avoir. Normal. Parce que tout va si vite que tel écran qui nous semblait sublime est déjà obsolète le lendemain de l’achat. C’est d’ailleurs pour ça que cétait une affaire !)

… et donc, on regarde la télévision, l’une des trente-six mille chaînes dont je me demande toujours à quoi il sert d’en avoir tant, puisqu’on ne peut en visionner qu’une à la fois !

C’est ce que nous faisons aujourd’hui, parce qu’alors, ce n’était pas le cas. La seconde chaîne n’a
vait que quatre ans, la couleur venait à peine d’entrer sur les écrans et il n’y avait que très peu de postes qui permettaient de regarder les émissions autrement qu’en noir et blanc.

Posséder un téléviseur à la maison, c’était presqu’un signe extérieur de richesse ! C’est vrai… Aujourd’hui, le monde est inversé et l’on pense que ne pas en avoir est un signe exterieur de pauvreté.

Je reviens à notre livre… Ce jeune lycéen qui passe son mercredi… (pardon, son jeudi, parce qu’à l’époque, c’était le jeudi que l’on avait congé)… donc, qui passe une partie de son jeudi après-midi à s’abîmer les yeux devant la vitrine d’un marchand de téléviseurs, je le comprends très bien. Il s’appelle Frédéric, et il a dix-sept ans.

Il se présente sans complaisance au fil des mots…

Moi, tout petit lycéen de terminale littéraire d’un lycée de province quelconque… En fait, je n’étais rien. Je l’avais réalisé depuis pas mal de temps et je m’en rendais compte un peu plus chaque jour. Fils d’un modeste éboueur et d’une femme de ménage, je ne comptais pas ! Depuis longtemps j’avais ressenti mes différences, mes absences de privilèges, la suspicion qui m’entourait quand je m’adressais aux nantis… Intellectuellement, ça m’énervait. Globalement, malgré tout, je m’en foutais. Je cultivais même cette nonchalance distante… Elle m’aidait à repérer les intrus, les faussaires, les pseudos-intellos et les faux poètes de la révolution.
Et maintenant, je rêvais de me frotter aux aristocrates psychédéliques et autres marionnettes hautaines que je voyais parader dans la télé de mes voisins… Oui, j’en rêvais.

(p.12)

Je sais que certains vont penser qu’il s’agit encore de clichés. Mais non, parce qu’il y en avait forcément, des enfants de femme de ménage et d’éboueur syndicaliste parmi ceux qui allaient au lycée. Peu, c’est vrai. À ce moment-là, il fallait prouver sa valeur pour continuer au delà du certificat d’études. Mais, à cette époque-là, on pouvait trouver du travail avec juste ses mains, du courage, et l’envie d’y arriver…

Lui, Fred, il en a du courage… Il va le montrer. Il va aller au bout de son rêve et « monter à Paris », avec rien, en empruntant de quoi payer son voyage.

Lundi 6 mai, 6h15.

J’ai vendu mes bouquins, porté mes maigres fringues au « surplus », retiré mes économies de mon livret, emprunté à Denis, à Nicole, mendié presque… Mais je l’avais enfin : un billet de train !
Un billet pour Paris…

(p.31)

Je saute des pages pour vous…je suis sûre que vous les lirez !
L’aventure commence à la gare d’Austerlitz, le 7 mai à 8h32. La précision est remarquable, comme les horaires de train.
Il arrive à Paris, avec rien ou presque.

Il y avait beaucoup de monde et une odeur bizarre. Après, j’ai compris que c’était l’odeur de Paris. Je la reconnaissais, comme on reconnaît l’odeur de la fille qu’on aime quand elle a mis du patchouli…
Ça m’a fait un choc ! J’avais l’impression d’être à l’extérieur de moi-même… j’avais déjà eu du mal à trouver la sortie. Compressé, balloté, emporté, je serrais contre moi le sac de sport dans lequel j’avais fourré tous mes trésors : un jean propre, trois chemises, mes deux slips et des chaussettes… Le briquet Zippo aussi, inutile bien sûr, avec un vieux sac de billes qui me sert de trousses de toilette. Et puis, un porte-cartes avec les photos de mes parents… et celle de Nicole qui dépasse dessous. Un livre de San Antonio et le « Candide » de Voltaire, pour faire bien… J’ai glissé mes économies entre les pages… de quoi tenir quelques jours.
J’ai aussi convaincu Bilou de me prêter ses « clarks ». Ils sont un peu petits et j’ai mal aux pieds. […]

(p.36)

J’ai ri, je crois… à cause  de la précision. J’ai ri en repensant à ces « clarks » qui furent mon premier achat d’étudiante, avec mon premier argent gagné… Je rêvais, moi aussi de ces chaussures qui me feraient l’égale de mes camarades de faculté !

Entre les deux gares, celle de son arrivée et celle de son retour chez lui, le 31 mai, il y a tout. Tout mai, tout ces espoirs, toutes ces découvertes, tout ce que l’on peut imaginer, et plus encore. Frédéric, c’est un peu celui que j’aurais aimé être cette année-là, à ce moment-là. C’est un moment que personne ne pouvait mieux décrire, parce qu’il était là-bas, j’en suis sûre, moi.

Je suis sûre que celui que j’appelle « Monsieur l’Écrivain« , avec un « É » majuscule (par amitié plus que par dérision, parce que j’ai l’impression de le connaître un peu depuis que je le suis, ici ou là, depuis que j’ai compris qu’il savait dire et mieux encore écrire sans pour autant avoir pris « la grosse tête » comme on dit chez nous), je suis sûre qu’il était là-bas, à ce moment-là.

Je suis certaine qu’il était avec eux, avec ceux qui rêvaient à des choses nouvelles… et je sais que l’analyse très fine que fait ce lycéen de dix-sept ans, il l’a faite aussi.

Trente jours en mai, couverture

Je savais, en ouvrant ce livre, que j’allais y trouver un peu plus qu’un roman… C’est un roman, un beau. Mais c’est aussi un grand morceau de vie, la vraie, qui se déroule au fil des pages, qui nous happe en quelques mots…

Vous ne m’avez pas déçue, Monsieur l’Écrivain. Merci.

Patrice Baluc-Rittener,
30 jours en mai
Paris : L’Harmattan, 2008

117 commentaires à propos de “Trente jours en mai”

  1. Et comme le dit si bien le conte chinois (lire l’article de Dany):
    L’amour est aveugle et la folie l’accompagne… Alors pourquoi s’en faire?…. L’important! c’est d’aimer et c’est bien grâce à ça que chacun trouve sa place et son bonheur

    Bonne soirée

    • C’est vrai… L’important c’est d’aimer, et là, je ne pense pas être aveugle. Le jour où ça ne me plaira plus, je ne le lirai plus. En lecture, c’est plus facile !

      Bonne soirée à toi, Alphomega !

  2. tu nous vante tellement ses qualités qu nous allons etre obligee de l acheter  quelle passion ca me plait bien bises quichotine

    • Ben… tu fais comme tu veux.

      A mon avis, il ne restera pas longtemps disponible si l’on en parle assez ! C’est un très beau livre.

      Bises à toi aussi, Canelle !

  3. Encore aimer !
    Moi aussi j’ai adoré ce bouquin. Le retour dans une peau adolescente est tout à fait réussie… J’ai même eu ma petit larme à la fin, le pong serré. Je conseille ce bouquin aussi.

  4. Bonne pub et mérité son document  est relaté avec brio quand je l’ai lu je me suis retrouvé 40 ans en arrière d’ailleurs on a du se croiser lui et moi soit à la Sorbonne ,soit rue Descartes ou au Lion de Denfer,mais le Gége de son livre ce n’est pas moi mais ça lui ressemble .
    Il y a beaucoup de souvenirs dans 180 pages .Mais vois-tu Quichottine c’est un autre temps pour les jeunes .
    Pour nous c’était notre jeunesse.
    te fais de gros bisous

    • Tu vois, je le savais… Je me dis que beaucoup pourraient se reconnaître, dans l’un ou l’autre des personnages.

      C’est un autre temps, je sais bien, mais je sais que les jeunes pourrraient aussi se reconnaître, parce que les découvertes humaines sont toujours passionnantes, et que les émotions sont là.

      Gros bisous à toi aussi, Guthin. Merci d’être là

  5. Bon, la prochaine fois que je vais dans ma librairie préférée, je l’achète, c’est sûr…

    • Merci… Si tu l’achètes, que tu le lis, dis-moi s’il t’a plu !

      Passe une belle soirée, Val’r

  6. Une critique qui donne envie, avec ce style si particulier qui te caractérise, je crois que le mot Quichotinade existe déjà sinon il faudra l’inventer 😉
    Bon WE

    • Oui, il est déjà dans mon dictionnaire personnel… merci pour ce rire du soir !

      Bon weekend à toi aussi, Pandora !

  7. Chère Quichottine. Je suis toujours assez sceptique en matière de littérature, mais je dois dire que tu m’as convaincu, ce bouquin a l’air génial !
    Je décide donc à l’unanimité de l’acheter, de me le faire offrir ou de le voler, afin de connaître les sensations dont tu nous parles avec tellement de talent…
    (Excuse, ma modestie s’est pris les pieds dans le tapis de ta bibli… je préfère la jouer incognito. Chuuuttt !) 

    • Bon, si je dois aller t’apporter des oranges en prison, parce que tu t’es fait prendre pour vol à l’étalage, n’oublies pas de me prévenir.

      Morte de rire !

      J’étais sûre que tu ferais ça…
      Tu ne t’es pas fait mal au moins ?

      Merci pour votre visite, Monsieur l’Écrivain…

  8. Bonjour de Canton en Chine,excellent article sur ce sujet vieux de 40ans,aussi mon époque,j’aime bien le passage  » ..les pseudos-intellos et les faux poètes de la révolution…. » ,bon week end bye A bientôt sur http://dany.enchine.over-blog.com/

  9. J’ai vécu Mai 1968 cloîtrée dans une école religieuse à l’abri du tumulte….. Je me sentais mal à l’aise dans cette école pauvre parmi les riches… Je voyais qu’il se passait quelque chose à la télé, j’aurais tant aimé la faire cette révolution… et que je crois que c’està  cette frustration que je dois mon « militantisme » ….. Toute ma vie je serai une militante faute d’avoir manqué la révolution. Quant à la paire de clarks, j’en ai eu une aussI. Je vais acheter ce livre. Merci de la découverte.

    • Je crois effectivement que ça a dû jouer.
      Je crois qu’on peut devoir sa vie à ses désirs inassouvis.

      Merci pour ce témoignage, Martine.

  10. j’ai vécu Mai 68 dans la rue parce que cela m’a enfin permis de manifester contre le lycée ou j’etais et sa directrice tellement autoritaire, que meme dans la rue on était surveillé. C’etait l’age de l’adolescente et de de mes revoltes deja contre les injustices de la socièté. J’ai depuis gardé cette habitude d’aller dans la rue pour palabrer.
    Alors je vais noter son livre et l’acheter lorsque je rentre en France en juin quichottine, comme cela je pourrais le
    ramener avec moi.
    grosses bises et bon week end

    • Je me demande si tu n’aurais pas le livre plus facilement en le commandant chez ton libraire de là-bas… (sourire)

      Gros bisous et bon weekend à toi aussi !

  11. quelle passion quand tu parles d’un livre que tu aimes,c’est comme si on y était

  12. Je sais pourquoi je t’aime.
    Tu n’as pas peur d’être tendre, simplement, naturellement.
    Je n’aurai jamais le courage de tes quichotinesses… Mais j’aime à les lire. Je crois que ça m’apaise.

    • Je t’aime aussi, toi !

      Tu as pourtant beaucoup de courage… Merci pour ce que tu dis.

      Gros bisous à toi

  13. Le thème de l’Eté du livre cette année à Metz, c’est justement mai 68 … Merci pour la découverte Quichottine, j’aime le rythme de cette écriture et l’mabiance qu’il sait décrire, assurément … Beau samedi à toi et gros bisous !
    PS : merci … je viens de retravailler le billet au niveau des liens …

    • De rien pour l’info… je la dois à Kinou !

      Tu verras, si tu peux le lire un jour, pb-r a été musicien, je pense qu’il doit écrire aussi en musique !

      Beau samedi et gros bisous à toi aussi

  14. Bien vu à Chantal pour ce nouveau mot qui devrait figurer dans le dico ! En tous les cas, personnellement je ne trouve jamais le temps de lire, mais toi j’ai un réel plaisir à lire tes écrits qui sont toujours très intéressants avec en plus une note d’humour ! Bon week-end à toi Douce Quichotine ! Bisous,

  15. on n’est pas sérieux quand on a dix sept ans …on se laisse griser …
    bon WE

    • J’ai failli me servir de ce poème… alors, sourire en te lisant !

      Tu savais que Léo Ferré avait chanté ce poème de Rimbaud ?

  16. Je ne connais pas PBR… je dois dire qu’entre le zoisillon, les 2 blogs et le soleil dehors, je ne lis plus beaucoup ces derniers temps ! Ta jolie histoire paraîtra au jardin mercredi (traditionnellement le jour du conte dans les bibliothèques!). Je t’avais laissé dans un com’ une question sur ton en-tête qui n’est plus une image interactive,  pourquoi ? Bisous et bon dimanche à ma lectrice-conteuse préférée.

    • Merci…

      Je t’avais répondu ici mais je vais aller répondre chez toi, ce sera plus simple. Pour moi, l’image de mon bandeau, en page d’accueil marche toujours, sous FF et IE… alors, je ne sais pas pourquoi elle ne marche plus chez toi…

      Bon dimanche à toi aussi, Ptit’sa

  17. Passes un bon week end Quichottine.
    Pour ce qui est des pommes de terre on les cueille 90 jours après leur plantation (en juin) et ensuite au noir elles se conservent bien, bien spur il ne faut pas qu’eles prennent l’humidité.

    • Merci pour ta réponse ! Je me demandais ce que tu allais en faire !

      Passe une bon weekend toi aussi…

  18. Tout à fait d’accord avec ce que tu écris Quichottine !
    Il est des vibrations qu’on capte avec les mots, et que perçoivent seules les sensibilités auxquelles elles sont (pré) destinées … Tu as ce pouvoir (et c’est une richesse) de saisir les trésors révèlés dans l’écrit, qui vont de nos plus profondes viscéralités à nos plus subtiles cérébralités . Le mot pour l’émotion au delà de l’émotion n’a pas encore été inventé .
    Tu as la fibre de ces auteurs en qui tu te reconnais et qui te font vibrer : vous vous grandissez mutuellement par ton intériorité et le produit qui en émane dans tes articles ici …
    Pour le reste, je te le dis dans ma réponse à l’un de tes commentaires dans mon blog .
    Grosses bises,

    Alain MARC

    • Tu es beaucoup trop gentil avec moi, Alain-Marc !

      Même chez toi ! Merci…

      Je suis heureuse si j’ai pu te transmettre ce que je ressentais.
      Que ta soirée soit belle !

  19. Ton billet m’a donné envie de le lire ce livre. Je n’ai pas connu mai 68 et je n’ai donc pas la nostalgie de cette époque. A 17 ans on a toujours envie de refaire le monde, alors participer à une petite révolution est bien tentant.
    Bises
    Santounette

    • Merci !

      Qui sait, peut-être un jour le liras-tu ? Si oui, viens me dire ce que tu en auras pensé !

      Bonne soirée à toi, Santounette

  20. Bonsoir en passant, je ne pousserai pas l’impudence jusqu’à dire « coucou » de peur d’avoir à écrire quelques lettres pour lesquelles je manquerai d’inspiration.
    Bon dimanche

  21. bonsoir quichotine
    pas un bon souvenir pour tous le monde mai 68 , pas de travail pas d’argents trés dur ce moi il et inoubliable, en plus mon fils et en septembre,,,
    pour répondre a ton com ne t’exuse pas pour moi , pur ma santé on ne peut tout savoir mes je refait surface doucement,, bisous

    • Je crois que mai 68 a été difficile pour beaucoup.

      Si tu y ajoutes des souvenirs douloureux…

      J’ai été désolée de ne pas l’avoir su. J’aurais dû être au courant.

      Je suis contente si ça va mieux pour toi.

  22. Tu lis beaucoup Quichottine,moi c’est par bout et j’ai dû arrêter par moments car trop fatigant pour mes yeux.
    merci de tes belles visites et A+

  23. Présenté ainsi nous sommes déjà sous le charme… Vite, il faut que puisse lire ce roman rapidement. Enfin, il faut surtout que je trouve le temps mais promis, je vais essayer…
    Gros bisous à toi et doux dimanche,

    Syl

  24. J’ai percé ton secret, Quichottine ! Ca y est, je sais pourquoi tu n’as pas d’ombre !! 😀 bisous et bon dimanche. 🙂

    • Ah… je suis démasquée ?
      Je l’ai semée à force de mourir de rire sans arrêt ? J’ai dû la perdre chez toi, je crois, à moins que ce ne soit près d’un certain mouton, chez les petits artistes associés…

      Il va falloir que je la cherche !

      Bisous et bon dimanche à toi…

  25. Tu me donnes envie de le lire tout comme il me donnait envie de le lire avec  ce qu’il publie sur son blog…Je vais essayer de le trouver..;avec les vacances je devrais avoir un peu plus le temps pour ça..Mais il faut que je sorte en ville pour l’acheter…dur dur la vie à la campagne….gros bisous Quichottine…

    • Le mieux, c’est de commander sur internet… mais je ne sais pas si tu utilises parfois ce mode d »achat !

      Gros bisous à toi aussi

  26. Tu es décidement une bien touchante lectrice, celle dont les auteurs doivent rêver sans oser se l’avouer!

  27. Pas de blues…
    Juste une nostalgie joyeuse devant les couchers de soleil…
    J’aime les lumières de l’aube et les ambiances crépusculaires… Brrrr… lol

    • C’est gentil… de m’avoir répondu ici.

      Nostalgie… moi, tu vois, un coucher de soleil, c’est beaucoup. Je m’installe, je rêve… je peux réfléchir tranquillement ou non. Mais, toujours, je suis bien. Jusqu’au moment où s’enfuit la lumière et où j’ai un besoin irraisonné de présence.

      Entre une aube et un crépuscule, je ne sais, je crois que je préférerais l’aube, pour l’espérance qu’elle m’apporte d’une journée à construire.

      Alors, puisqu’il s’agissait d’un coucher de soleil, chez toi, un superbe Soleil couchant, je suis contente que tu sois là…

  28. Le coup de foudre dont tu parles je l’ai déjà eu pour un auteur moi aussi !
    Comme si il me connaissait, comme si moi aussi je le connaissais un peu à travers son écriture… j’adore ces livres parce qu’ils me font ressentir toutes une foule de sentiments… parce qu’ils m’emeuvent et me touchent ! Parce que chaque livre est particulier !
    Bonne lecture de ton auteur a toi !
    Pim’s

  29. L’autre fois j’étais à la fnac impossible de me rappeler le titre de ce livre et le nom de l’auteur. Je savais seulement que la couverture était bleue. Un peu difficile de retrouver un livre avec seulement ce détail. « 30 jours en mai » de Baluc rittener c’est noté. BIse

    • Tu devrais te régaler… Je crois que c’est celui que j’ai préféré.

      C’est vrai que le retrouver sans références, ce n’est pas si simple !

      Merci d’être passée…

  30. Bonjour Quichottine,

    J’ai bien souri à cette course aux choix d’un petit écran qui rapidement est devenu grand, mural, et plat d’ailleurs comme généralement ses programmes. Jusqu’en 1962 à Alger, cet appareil-qui-ouvre un-oeil-sur-le-monde, et aveugle l’autre, n’était pas entré chez-nous. J’avais encore le plaisir matinal d’entendre le crissement du Journal quand la Concierge nous le glissait sous la porte ! De grandes pages aux caractères bien lisibles et sentant bon l’encre d’imprimerie traitaient de problèmes sérieux, mais moi je préferais la rubrique des faits divers…Arrivés à Paris, notre bibliothèque étant restée en grande partie en Algérie, je décidais un jour de construire une TV, manière moins onéreuse et avec l’avantage de savoir la dépanner. L’image en noir et blanc était de 819 lignes, une grande définition mais gourmande de bande passante et abandonnée pour le 625 plus svelte. Je me souviens qu’elle émettait quelques fois des pétarades quand se produisaient des amorçages dus à mon montage amateur!! Située dans le salon-salle-à-manger, nous la regardions ensemble.  A la projection d’un film sur Anna Frank, j’eus toutes les peines du monde, par timidité, à retenir mes larmes devant mes parents non moins émus. Maintenant cet appareil qui devait réunir les familles a envahi toutes les pièces . Grace à l’autoroute d’Internet les nouvelles fausses ou vraies nous inondent, et à nous de savoir lire entre les lignes pour découvrir la vérité . Quant à la littérature, le choix y est  infini. Elle apparait pour notre plus grand plaisir sur  les Quichonoviseurs en Quichottinie….

    Bon été Quichottine !

    • Bonsoir, Georges… et merci d’avoir lu cet ancien billet.

      La télé… on peut encore y échapper, mais c’est de plus en plus dur.

      Je voudrais que l’on revienne à une juste mesure… mais malheureusement, je crois que ceux qui n’aiment pas se contentent de ne pas la regarder. Ce qui fait que les responsables peuvent sans mentir dire à leur détracteurs qu’ils donnent au public ce qu’il leur demande.

      Il y a encore de bons films…

      Merci pour ce nouveau mot… et, pour la littérature, j’espère que je ne vous décevrai pas.

      Bon été à vous aussi, Georges. Qu’il ne soit pas trop tourmenté chez vous.

  31. Bon, la prochaine fois que je vais dans ma librairie préférée, je l’achète, c’est sûr…

  32. Bonjour de Canton en Chine,excellent article sur ce sujet vieux de 40ans,aussi mon époque,j’aime bien le passage  » ..les pseudos-intellos et les faux poètes de la révolution…. » ,bon week end bye A bientôt sur http://dany.enchine.over-blog.com/

  33. on n’est pas sérieux quand on a dix sept ans …on se laisse griser …
    bon WE

  34. Je suis comme toi, hop un mot et me voilà éprise
    Je ne peux donner d’explication, ce que je sais, c’est que je fais comme la mante religieuse, je dévore….
    Je te fais de gros bisous doux de bon week-end ma Quichottine
    Tendresse, Flo

    • Tant que nous ne dévorons que nos livres, tout va bien !

      Bon weekend à toi aussi, Flo… Je t’embrasse, fort !

  35. Ah ! ben dis donc … J’en suis toute retournée … C’est quand que tu tombes amoureuse de Plume, dis ? Que j’ai un bel article comme ça !!!!! Allez je rigole, ma Quichottine … En tout cas le livre me tente et il n’est pas impossible que je me l’offre ! Je te dirai ce que j’en pense! Bravo, belle prouesse : tu m’as convaincu de le lire avec Brio !!!! Gros bisous, passe un bon we

  36. Pffffffff ! Que je suis bête ! C’est vrai tu modères maintenant !!! Va te coucher Plume! Tu dérailles ! Bisous

    • Morte de rire…

      Ne t’en fais pas, ça ne va pas durer longtemps, juste le temps de modifier une ou deux choses dans la bibliothèque !

      Ne vas pas te coucher tout de suite, c’est bien trop tôt ! ;-)))

      Bisous à toi aussi

  37. Ah il m’est arrivée aussi de tomber amoureuse de mots, de belles tournures de phrase. j’ai gardé ces écrivains dans mon coeur, et ils y sont encore. je les relis dés que je peux, et je ne me lasse pas ^^

    Toujours aussi bonnes tes critiques « j’entend par bonnes que tu nous donnes envie de découvrir tout ces auteurs que tu nous présente. Faut juste que je trouve le temps, mais il est bien caché le bougre .

    Bon week-end Quichottine 😉

    • Tu ne m’étonnes pas, Loralie ! Le temps, c’est une des denrées les plus rares qui soient !

      Merci de t’être arrêtée là. Et merci d’être si fidèle…

  38. Ma chère Quichottine je ne vais surement pas te Quichottinauder avec pb-r… tu as parlé du verbe Aimer il y a peu et voilà une nouvelle forme d’amour. Je suis comme toi exactement.. alors je comprends ta fougue et quand je suis inconditionnelle d’un acteur (ou actrice), d’un écrivain, d’un chanteur je l’aime c’est tout..  mais là quelle belle lettre d’amour.. je dis bravo, tu m’as donné envie de lire ce livre.. car j’habitais la République en mai 68 en plein au centre des « émeutes » lol.. et j’étais mariée depuis deux ans… et toi encore lycéenne donc je suis ton aînée..
    Je me demande si ce n’est pas « ton écrivain » que j’ai entendu parler de son livre sur mai 68 sur France Inter il y a qqs jours, mais comme je suis arrivée en cours d’émission je n’ai pas capté..
    Merci Quichottine de nous parler avec tes mots de tes peines, de tes amours .. et quand on aime on partage tout..
    bonne soirée et plein de bisous
    chantal

    • Ben voilà, je me suis grillée !!! (sourire)

      Pour l’émission, je ne sais pas, lui te dira. 😉

      Merci à toi d’être si fidèle, de passer ainsi chaque jour, même quand je ne peux pas le faire en retour… ça me touche beaucoup !

      Bonne soirée à toi et plein de bisous, Chantal !

  39. oui, et n’oublie pas qu’il passe sur fr3 demain,samedi à 11h30 !
    moi je ne vais pas le louper.
    bizzz et bonne soirée

  40. Tu en parles magnifiquement bien Quichottine.
    Tu sais que je ne suis pas trop au fait de ce qui a pu se passer en main 68, mes centres d’intérêt de l’époque étant plutôt lolo et dodo, mais j’aimerais bien en découvrir un peu plus et le roman de Pb-r devrait être un bon sésame.
    Merci et très gros bisous du week-end, 

    • Merci, Muad…

      C’est un livre agréable à lire, j’espère que tu le liras. Il devrait te plaire.

      Gros bisous à toi, passe un excellent weekend !

  41. Je l’ai commandé chez mon libraire il y a dix jours! Je l’attends encore! Dur à tourver ce bouquin! Eh! Pat! t’entends, t’es RARE! alors ce qui est rare…
    J’avais comme Frédéric un père ouvrier, une mère au foyer, et une télévision quand même.
    Maintenant que j’ai  lu ton billet, je languis de l’avoir… j’attends le coup de fil du libraire (je préfère passer par lui plutôt que par le net, c’est le seul du coin, alors il faut qu’il survive.)

    euh! pb-r, ça va? l’égo n’éclate pas?
    😉

    Bisous Quichottine.

    • Là est le problème… J’ai l’impression que l’Harmattan ne se foule pas trop !!!
      Mais sois patiente, il va arriver ! Et puis, je fais comme toi pour le libraire. Je continue d’y acheter mes livres… J’aime bien les regarder avant de décider si je les prends ou non. C’est mon côté physique. J’ai besoin de « toucher » (sourire)

      Merci pour la « télévision quand même »… Tu étais de ces années-là, Polly ?

      Passe une belle journée !

  42. jee n’ai lu qu’un tout p’tit bout…mais, heureusement qu’il arrive que l’on tombe amoureux sans savoir pourquoi…parce que p’téte bien que si on le savait…on ne tomberait pas amoureux…je dis ça…mais c’est bon de tomber amoureux…quand même…bises – pat

  43. Bonjour Quichottine, je te rends une seconde visite pour admirer ton travail. En mai 68 j’avais 20 ans et je venais de me faire virer de mon boulot (pas intéressant du tout) grâce aux manifs et aux piquets de grève.
    Cette période est passée et je ne ressens aucune nostalgie.
    Continue de nous distraire…
    Charline

    • Merci, Charline.

      Ne t’en fais pas, il n’y a pas de nostalgie non plus ici… Juste une belle histoire qui s’écrit dans l’Histoire…

  44. La lecture ici m’a donné « soif » !
    tu es intarissable, Quichottine – merci pour ton petit mot Titahina.

    Quichottine pas trop pendant le week-end, cueille qq fleurs et aére tes pages un peu – on en prend un « morceau » de temps en temps.

    • Ah ! J’en suis bien contente, Melly !

      C’est un beau compliment !

      Je vais essayer de ne pas trop quichottiner… et, j’ai déjà bien aéré, je ne publie plus tous les jours…

      Merci de passer ! Même si c’est de temps en temps. Je sais que le temps est bien rare…

  45. Je viens te souhaiter un très bon dimanche ensoleillé.
    gros bisous de la matelote de haute savoie
    chantal

  46. Mai 68… J’avais également 17 ans… Et il est vrai que c’est beaucoup de nostalgie et ce livre est sûrement à lire… Je note donc. Bonne nuit Quichottine.
    PS-J’écoute Léo Ferré en même temps…merci…

    • Je le crois…

      Je suis heureuse de savoir que j’ai pu te donner envie de le lire. Moi, j’ai beaucoup aimé.

      Merci pour Léo Ferré. bonne nuit, Eolina…

  47. J’ai le livre depuis hier soir, j’en suis à l’arrivée à Paris. Mais ce matin, je le maintiens à distance, sinon je ne fais plus ce que je dois faire: mon boulot d’abord, un tour avec ma baille-cikeule et ensuite, ensuite… je risque de ne plus le lâcher.
    Passe un bon dimanche Quichottine.
    Bisous.

    • Ah, j’en suis bien contente !…

      C’est ce qui m’est arrivé quand je l’ai lu : je suis tombée dedans. Toi, tu es plus raisonnable !

      Que ta journée soit belle, Polly !

  48. C’est la semaine des obiens talentueux ! ;o))
    Tiens, j’ai reçu l’album de Titus vendredi, Koulou a fait un travail formidable !

    Bon dimanche Quichottine
    Bisous

  49. C’est la semaine des obiens talentueux ! ;o))
    Tiens, j’ai reçu l’album de Titus vendredi, Koulou a fait un travail formidable !

    Bon dimanche Quichottine
    Bisous

  50. je ne suis pas tres lecture,mais je trouve votre blog tres interressant

  51. Je vois que tu pars vadrouiller, moi j’ai vadrouillé en mai 68 à Paris. J’ai terminé comme Frédéric, apathique de me retrouver bêtement sur mon fauteuil et la gorge un peu serrée que tout soit fini, la révolution surtout.
    J’ai adoré Ludo: un type formidable, et qui lit Cervantès « quelle drôle d’idée », j’ai pensé à toi en souriant.
    Bon voyage ou bon repos.
    Bisous.

    • Je vois que nous sommes deux alors…
      C’était une bonne idée au contraire, pour toi, d’avoir pensé à moi… merci pour ce sourire…

      Merci d’être là