Ecrire, un acte d’amour ?

J’ai hésité quant au titre que je devais donner à mon billet d’aujourd’hui.

J’avais dit à Chris, il y a quelque temps déjà que je répondrais – un jour – à ce défi un peu fou qu’elle m’avait lancé.

Chris adore les défis. Elle a dû être chevalier dans une autre vie, ou mousquetaire, ou je ne sais quel homme avide de victoires (mais surtout sur lui-même). Je l’imagine assez franchissant les montagnes comme s’il ne s’agissait que de simples clôtures, pas même de barbelés !

… ça vous est égal ? Oui, je sais bien, mais j’aime parler de mes amies !

J’en viens au fait. Chris a écrit un article où, mine de rien (ou plutôt en sautant dans le plat à pieds joints) elle comparait l’écriture à un acte sexuel.

Ce jour-là, son BR a dû grimper en flèche !

Donc, le 6 avril dernier, elle a écrit un billet où il était question d’une fin de semaine détestable qui l’avait un peu laissée sur sa faim… Je ne vous raconterai pas tout, ce n’est pas mon propos, mais je vous montrerai ce qui m’a fait penser que je devais lui répondre, après y avoir réfléchi un peu :

Parce que écrire est avant tout DONNER (le meilleur et le pire de soi-même)…..afin que le lecteur y REÇOIVE des sensations, plaisantes ou moins, des émotions, des enthousiasmes….
Écrire est un tête-à-tête entre l’auteur et le lecteur….
Écrire, c’est un peu faire l’amour…

J’en étais restée… non, pas baba, non, ça c’était l’autre nuit dans la bibliothèque ! J’étais interloquée, oui, c’était comme si elle m’avait dit que je devais lui parler de ce que je faisais, moi, lorsque j’écrivais.

Et puis, ces jours-ci, Dominique Le Boucher est venue aussi, me parler, sur sa page !

(Vous vous souvenez que je la lui ai réservée,
qu’elle y a accès, et vous aussi,
seulement en faisant un petit clic
au bon endroit en page d’accueil ?)

Elle m’a parlé de son métier d’écrivain, elle venait de lire le billet que j’avais écrit pour Lisabelle.

J’avais de la matière. Vraiment !

J’aurais même pu, pour faire bonne mesure, emprunter quelques mots à d’autres écrivains, interroger Patrice Baluc-Rittener, aussi, pourquoi pas ? D’ailleurs, je vais le faire sur son blog, ou sur le mien, bientôt.

Alors, « écrire« , ce verbe de l’écrivain… Comment vais-je le décliner pour vous ? Pour elles, pour lui ?

Chaque fois que je pense à ce métier de l’écrivain (de cette « écrivaine » qui doit, parce qu’elle est femme, se battre dix fois plus que son équivalent masculin… mais ça, ce sera pour une autre fois)… donc, chaque fois que je lis ce mot, je vois « écrit » et je vois « vain« .

Je sens que je vais me faire étriper !

Un écrivain, pour moi,
c’est celui qui utilise les mots pour autre chose que l’utile…

(ça, c’est déjà un peu moins péjoratif)

Un écrivain, c’est celui qui sait transmettre à d’autres…

Gazou demandait ce matin :

 « Pour vous, écrire, qu’est-ce que c’est? »

J’ai répondu, avant de lire ce que d’autres avaient répondu (j’aurais eu du mal à le faire, j’étais la première !)

Si je te dis qu’écrire, c’est pour moi peindre, composer, sculpter, en fait transformer ce que je ressens en quelque chose de transmissible à l’autre pour pouvoir communiquer une émotion plus qu’une idée… ce sera bien présomptueux.

Mais bon, pour l’instant…

A ce moment-là, je ne voyais rien de plus conforme à ce que je pensais… et je ne pensais pas à moi en le disant.

Je pensais à tous ces romanciers, ces poètes, ces « artistes » des mots qui savaient s’en servir pour me faire rire ou pleurer, pour me faire frémir… tous ces verbes qui sont la conséquence de sentiments éprouvés.

Des sentiments
Voyez-vous, si je ris, ce soir, c’est parce que PB-R en a parlé aujourd’hui, sur son blog, après sa journée de dédicaces… Lui, s’il écrit, ici, et surtout ailleurs, c’est aussi pour pouvoir échanger, pour pouvoir rencontrer ses lecteurs, savoir ce qu’ils pensent, comment ils réagissent… Sentiments

J’ai pu parler, leur expliquer…
Pourquoi ? Pas savoir… Juste des sentiments qui reviennent faire toc-toc à ma mémoire… C’est mignon, les sentiments.

Lui, il parlait seulement de son roman, de cette aventure où se côtoient tant de sentiments, justement, sur fond historique de mai 68

(Celui-là, il faudra que je vous en parle aussi…
mais plus tard, parce que là, ce n’est pas encore le moment !)

Parler à ses lecteurs, échanger de vive voix, expliquer… Communiquer.

Je peux vous garantir qu’ils savent le faire, tous les deux : Dominique et Patrice, je les ai écoutés, pour de vrai, je sais comment ils peuvent « dire » aussi bien qu’ils ont écrit.

Pour Dominique (clic), le métier d’écrivain est un métier… je crois que je suis d’accord avec elle. Je crois aussi que tout écrivain a, un jour, été débutant. Certains n’ont écrit qu’un seul livre…
Vous vous souvenez du Grand Meaulnes ?

Ce n’est pas pour ça qu’ils ne sont pas bons !

Mais pourtant, je reste persuadée que si tout le monde peut écrire, seuls quelques-uns pourront en faire leur métier.

On ne peut pas tout publier… c’est vrai. Seule la Toile nous autorise à jouer à l’écrivain, comme je le fais aussi.

Je vous raconte, je vous interpelle, je vous oblige parfois à vous arrêter un peu plus longtemps sur ma page… Je joue les camelots, je vous « vends » les livres, les tableaux que j’aime bien… Et il m’arrive même de vous vendre ceux que je n’aime pas… Je vous en parle, je vous dis ce que j’ai ressenti, je le fais comme là, sans y penser, sans réfléchir, uniquement parce que je me laisse emporter par mes mots.

Cali a bien raison… C’est du bavardage, ce n’est pas de l’écriture.

L’écriture est ailleurs, dans les livres, dans certaines histoires que je vous raconte et où j’ai mis un peu -beaucoup- de moi.

C’est ce « moi » qui vous interpelle, ce « moi » qui vous plaît ou vous agace, ce « moi » que vous haïssez parfois, ce « moi » qui dérange. Je vous caresse ou je vous griffe, en fait, Chris a raison. Lorsque je vous parle ainsi, lorsque je vo
us écris, c’est presque une  parade amoureuse.

Écrire, ce n’est pas écrire pour soi, c’est vouloir être lu(e), c’est  attendre des réactions…

Écrire, c’est comme un jeu, aussi, un jeu où l’on se fait autre pour mieux plaire, parce que, finalement, ce qui compte, ce n’est pas de se faire plaisir à soi même, comme lors de la rédaction solitaire de son journal intime (j’ai demandé à Chris si c’était de la masturbation mais elle n’a pas encore répondu à l’heure où je vous écris), c’est cet échange où chacun essaie de donner et de prendre à l’autre le meilleur… comme dans l’amour en somme.

Mais j’y reviendrai !… Demain…

Si vous le voulez bien !

114 commentaires à propos de “Ecrire, un acte d’amour ?”

  1. Bonjour de Canton en Chine,c’est bien trop compliqué pour moi tout çà, moi, j’écris pas,c’est un art que je ne connais pas,mon plaisir c’est la lecture,alors continuez d’écrire ainsi je continuerais de prendre du plaisir ,petit coucou du lundi et bon début de semaine bye A bientôt sur http://dany.enchine.over-blog.com/

    • Tu n’écris pas ? Mais tu prends de belles photos et tu sais nous les montrer… C’est déjà un échange, important !

      Belle journée, Dany !

  2. Je n’ai jamais pensé à comparer l’écriture à l’acte sexuel….. Audacieux et pourtant…..
    J’anime des ateliers d’écriture dans le cadre de mon activité professionnelle et j’ai toujours comparé l’écriture à la cuisine. Devant la page blanche, ne pensez pas aux phrases, pensez aux mots que vous souhaitez utiliser, écrivez les et ensuite reliez les au mieux pour que le tout soit harmonieux, c’est un cadeau que vous faite à celui qui va vous lire. Il en va de même de la cuisine : partez des aliments qui vous plaisent et réfléchissez à comment les marier au mieux, éliminez en certains, rajoutez en d’autres….. et partagez avec ceux que vous aimez ce repas…..
    Je comprens l’idée ecriture : acte sexuel mais le problème avec l’écriture c’est qu’on absent quand ceux pour qui on a écrit lisent….Avec la cuisine on partage vraiment le bonheur de déguster ensemble et cela renforce les liens familiaux, amicaux, amoureux aussi
    Bises

    • Chez Gazou, hier, c’est Bandolera qui parlait de cuisine…

      « Ecrire, c’est partager des rêves, des idées, des sensations, éviter qu’ils ne résonnent égoïstement en soi … Oui, c’est ça, un partage, comme la cuisine … « 

      Je crois que c’est important de donner des ingrédients, mais, tu vois, tu as beau donner les mêmes à tous, seuls certains seront capables de te servir un plat exquis. Ce qui ne veut pas dire que les autres ne feront que du rata…

      L’écriture partage, oui… Je ne crois pas en une écriture qui soit un plaisir solitaire… de la même façon que je ne crois pas que l’amour puisse se limiter à la masturbation ! (rire)

  3. faut pas vouloir faire une visite rapide quand on rentre chez toi…J’ai tout lu:ton texte,les liens,les commentaires…avec beaucoup d’intérêt..c’est un sujet inépuisable…pourquoi écrire,peindre,sculpter…Que ce soit un acte d’amour,celà est certain

    • On peut parfois… mais pas sur certains sujets !

      Je sais, pour venir lire chaque matin chez toi, que l’écriture est un véritable acte d’amour pour toi. Les échanges sont importants… la preuve !

      Sans toi, aurais-je osé écrire aujourd’hui ?

      Passe une belle journée, Gazou !

  4. Très belle analyse… J’y suis mêlé, merci. J’aurais tant à dire… Amour, cuisine, travail, art… Ecrire : sans doute un peu tout ça. Mais aussi certainement des tas « d’autre chose », motivations intimes, compensation, envie de donner, de se faire plaisr, de se faire mal, d’espérer, de râler… Des choses encore plus obscures certainement ou simplement merveilleuses…
    Et puis, c’est peut-être aussi un mensonge…
    Tout est possible avec les mots…

    • Je te retrouve bien là !

      Tu vois, en te lisant, je repensais à Nina et Thomas, à leur façon d’aimer.

      Il y a tout dans l’écriture…

      Toi, tu as déjà beaucoup travaillé, l’écriture, c’est ton métier, depuis toujours. Toi, tu écris et tu sais toucher tes lecteurs.

      Je pense qu’il faut avoir beaucoup observé, beaucoup vécu aussi (si je dis ‘beaucoup pêché »… ce sera un clin d’oeil pour toi ?), beaucoup exploré l’humain, en tout cas, pour pouvoir trouver ainsi les mots justes.

      Tu vois, ce que j’ai aimé dans tes livres, c’est que tu ne délaies pas. Il te suffit souvent d’une phrase ou deux pour nous transporter là où tu veux nous mener. Les personnages sont vivants, comme si tu les avais rencontrés dans la réalité… Ils sont « vrais » et ils suscitent des réactions. J’ai oublié, en te lisant, qu’il ne s’agissait que de fictions. Je crois que l’art de l’écrivain est là ! Pouvoir créer ou transformer, à sa guise, et faire en sorte que le lecteur puisse y croire…

      En fait… Mensonge ? Peut-être… Mais c’est à son pouvoir de séduction qu’on reconnaît l’artiste !

      Bisous, toi !

  5. Bonjour,
    Merci de tes visites, ça y est mon fiston est marié..sniff..
    Bonne journée.
    D@net.

    • Bonne journée à toi, D@net… Tu vas pouvoir prendre un peu de repos. C’est épuisant, un mariage !

    • No lo creo… aunque…

      Il y a déjà beaucoup de livres de recettes de cuisine, Tilk.

      Toi qui écris des poèmes, et qui peins, de façon si particulière, éprouverais-tu tant de jouissance si tu faisais la cuisine ?

      Je t’embrasse aussi, Fernando !

  6. Pour moi écrire  : c’est d’abord coucher ses maux et ses mots sur le papier…chacun poursuit un but…pas forcément le même…je crois qu’il y en a qui se moquent de savoir s’ils seront vraiment lus…Il vont faire le bouquin qui les soulage…pour d’autres c’est un métier…et là pas le choix il faut plaire….Pour en vivre…les ingrédients mis dans le bouquin ne seront pas les mêmes…comme une recette de cuisine…il y a la recette passe partout et il y a sa recette à soi…à son gout…L’idéal étant de conjuguer habilement les deux…On peut parier que celui qui réussit ça…sort vraiment un bouquin qui fera date….et qui en suite sera le début d’une série pas forcément aussi bonne…d’ailleurs….
    Gros bisous Quichottine…bonne journée…

    • Oui, tout ça… Les mot et les maux intimement liés… Toujours.

      Je crois que tu as raison pour bien des choses. Il est arrivé que je me dise, en lisant le second livre, que le premier était meilleur… mais l’inverse est vrai aussi.

      Gros bisous à toi, que ta journée te soit douce

  7. voilà le com que je viens de déposer chez Alain tout de suite après le tien….

    Merci Quichottine…je ne suis pas en guerre avec Alain…loin de là…je suis seulement navrée…face à une situation qui m’échappe…mais rien n’est jamais dramatique…et Alain va rester dans mes favoris…d’ailleurs je fais ce que je veux sur mon blog…et si j’écris c’est un peu grâce à ses encouragements…et si je dessine c’est le résultat de son « abandon »…Rien n’est grave…nous restons deux blogueurs qui avons derrière nous un an d’amitié virtuelle….C’est comme ça que je vois les choses…va en paix ma Quichottine au grand coeur…Je vais copier ce com et le déposer chez toi…bisous..à toi et à mon « ami Alain »…

    merci Quichottine…bisous…

  8. eh bien dame quichottine quel belle leçon d’écriture !
    écrire est un besoin…
    écrire pour le plaisir d’être lu
    écrire pour raconter des histoires
    écrire pour l’amour des mots
    Bises de béa

  9. KRIS !!! Non… pas la nuit !
     
    Mais ne me dit pas que tu n’as jamais lu des mots qui mentent, des écrits pédants qui sonnent bidon à chier…
    Tiens, un exemple, pour faire « intelligent », ça donne ça :
    « Il faudrait que je sois plume, car si je suis léger je m’aime moi-même et me projette ainsi contre tout esprit de lourdeur, pesanteur, crasse, et vile pensée. La lourdeur est l’ennemi de l’esprit ; je la ressens ainsi, pesante autour de moi, sur moi, dans le surmoi sournois qui agite les branches chargées des fruits de mon esprit. Qu’y puis-je ?
    ça le fait, non ? Nul ? Ok, j’étais sûr que tu dirais ça… D’accord, je poursuis en poète. Alexandrins – tu adores -…
    « je vois aussi la Rose, perdue dans la décharge
    Et le bout de ciel Bleu derrière mon miroir
    Il y a aussi du Vert raturé dans mes marges
    Comme un souffle de vent qui apporte l’espoir… »

    Comme quoi, les mots, tu vois… ça peut aussi TRICHER…   

    • Bien, là j’en suis sûre… PB-R 2 / Chris 1 … (après les mots menteurs, les mots tricheurs… oups !)

  10. J’écris pour la même raison que je respire, parce que si je ne le faisais pas, je mourrais.

    Isaac Asimov

    voici ce que disait cet Auteur, quelle intensité, quel bonheur pour lui d’écrire.

    Pour moi c’est une véritable passion, j’aime les mots, associer consonnes et voyelles, rimer avec elles, et ensuite  les partager avec autrui et offrir de belles poésies…

    Un bel article…

    Bonne continuation. Bien cordialement.

    • Issac Asimov fait aussi partie des incontournables de la littérature.

      Tu confirmes ce que je pense, sincèrement. On peut aimer avec passion, et, de la même façon, on peut écrire passionnément, s’y livrer corps et âme.

      Merci…

  11. Chris !!!… On est d’accord… Mais j’ai seulement voulu te montrer que c’est « assez » facile de tricher. Beaucoup d’écrivains ou de pseudos littéraires publiés le font !

    Je n’aime pas plus le mensonge que toi… mais ça sert. Il y a des recettes d’écriture, et tu le sais… Des sujets qui font vendre… une manière de les traiter aussi… Tu veux que je te raconte comment certains veulent « retravailler » les manuscrits ? Que je te donne la liste des « auteurs » qui trichent – ou essayent de tricher – avec les mots ?

    C’est DEGUEULASSE, d’accord… Mais pas VAIN ! Parce que le but recherché : gloire et argent, est l’objectif absolu pour ces gens-là, éditeurs en tête. Et ça aussi, tu le sais… 
    Et en plus : ça MARCHE !!!!!

    • Non, pas de nom… merci. Je risquerais de ne plus pouvoir en parler… et qui sait s’ils ne font pas partie de mes écrivains préférés ? Je suis une drôle de critique littéraire, moi, je fonctionne au « coup de cœur »

      Tu me donneras les recettes, Patrice, pour quand je serai obligée d’écrire pour gagner ma vie ? (sourire)

      Bon, alors nous dirons que +2 pour PB-R…

      arguments convaincants !

  12. Pourquoi écrire???Pour moi,il y a plusieurs « écrire ».il y a le travail de l’intellectuel qui renseigne,explique,commente,informe..Pour cela,il y a la technique de l’écriture plus ou moins maitrisée.Et puis,il y a celui qui donne de lui,de son âme,de ses sentiments et de ses pensées intimes,il investit son soi ds l’écriture..Il en vit ou en meurt..C’est un « acte ».Attend-il un retour,Je crois qu’il est impossible de ne pas avoir ce désir d’être lu,compris voire aiméC’est la communication au sens le plus élevé.
     « ecrire » pour moi,c’est presser le plus intime de soi,c’est extraire le secret de soi.  VITA

    • Merci, Vita… Je n’en attendais pas moins de toi.

      Tu vois, je suis certaine qu’il y a des techniques d’écriture, des choses que l’on peut travailler, apprendre, comme le ferait un musicien avec ses gammes… mais, il y a tout ce qui fait qu’il y a seulement quelques solistes…

      Toi, tu fais partie des virtuoses qui s’ignorent.

      Bisous, Vita.

      (Te voilà revenue ?)

  13. Ben tu vois, t’es d’accord… Je savais bien que tu savais que les mots mentent. Et tant pis pour le lecteur… Et tu les vois les piles de mensonges dans les librairies…  Crachats… 
    Et le Da Vinci Code, c’en est pas un ! Et en plus c’est écrit avec un balai de chiottes !
    (Là, je me retiens par courtoisie – il m’en reste un fond – pour celle qui nous offre son espace pour nous exprimer…)
    Mais tu vois, perso, je m’en tape de tout ça… parce que je sais pourquoi j’écris. Oui, je sais… Et ça c’est un truc que personne ne peut m’enlever. C’est qu’à moi… Rien qu’à moi depuis que je suis tout petit. Je mens pas…
    Et s’il y en a qui veulent partager, c’est ok… 

    • Je ne l’ai jamais lu… Alors, je ne pourrai pas te répondre.

      Merci pour cette courtoisie qui te fait te retenir (est-ce que tu vas pousuivre la concersation ailleurs ?)

      Ce qui m’intéresse davantage, c’est de savoir pourquoi tu écris, toi (et sans mensonge), pourquoi tu publies aussi, alors que tous disent que les éditeurs sont des personnes peu fréquentables qui t’obligent à modifier tes écrits en fonction de leurs acheteurs… ou du moins de ceux qu’ils croient être leurs lecteurs.

      Bon… c’est idiot de te poser cette question. Tu n’étais pas là pour ça !

      Pourtant, pour cette sincérité qui subsiste dans tes mots, et pour la « courtoisie » (quand même), nous dirons que tu as droit à deux points supplémentaires.

      +2

  14. Un petit PS : je m’adressais à Chris, évidemment…
    Pour Eolina, je précise ne pas faire partie des gens « sérieux »… Tiens, d’ailleurs, je leur tire la langue… Na !

  15. Pour moi, écrire, c’est un act d’évacuation de la douleur

    Je pense qu’écrire, c’est comme beaucoup de chose, c’est lié au vécu

    évacuer, exprimer ce que l’on ressent, la douleur, la haine, c’est difficile

    écrire est doux et facile

    Bisous 🙂

    Orane

    • Je pensais bien que tu ne pourrais pas ne pas venir, Orane !
       

      Ecrire, ce peut être salvateur.

      Doux, facile, lorsque le reste ne l’est pas.

      Bisous à toi aussi, Orane !

  16. Oui, je suis d’accord avec toi, c’est un don même si tout le monde n’a pas le don de l’écriture, comment cuisiner pour quelqu’un, composer un joli bouquet que l’on souhaite offrir, peindre un tableau … Et il y a plein d’amour autour 😉
    Il faut que j’aille voir PB-R, le thème de l’Eté du livre à Metz cette année est mai 68 … Douce soirée et gros bisous Quichottine ! 

    • Dis-lui ! S’il peut y aller, et que ça tombe un moment où je suis libre, j’irai aussi et j’en profiterais bien pour rencontrer une certaine Bandolera, moi !

      Douce soirée à toi…

  17. Mais je viens te lire tous les jours (enfin, tous ceux où tu fais un article)

    je suis même inscrite à ta news letter, alors chaque matin, je regarde mes mails et « ah Chouette ! » et vite, je file te lire

    je poste ou pas, selon mon humeur, mon temps dispo 🙂

    sur un sujet comme celui là, il est clair que je ne pouvais pas « ne rien dire » 😉

    je vois que tu me connais 😉

    j’ai juste attendu d’avoir du temps pour me poser et répondre 😉

    mais sache que tu fais partie des sites que je lis pendant ma phase « chocolat-chaud-du-matin-qui-réveille » 😀

    (P.S. : j’ai ressorti « Mon bel Oranger » et « Allons réveiller le soleil » (et j’ai même pris « Candide » au passage) et je les ai remis sur la pile des livres de table de chevet 😉 )

    J’ai toujours aimé  » l’histoire du petit garçon qui, un jour, découvrit la douleur » (c’est bien ça, le sous-titre ? flemme d’aller chercher le livre dans la chambre, bien calée que je suis sur le canapé, avec le portable, et ma bouillie de flocons d’avoine comme Martin l’Ours (grand copain de Franklin la Tortue, en bonne maman que je suis : ma grande de 4 ans me dirait « c’est bien, Maman, tu as bien compris l’histoire de Franklin »)

    je ne sais plus en quelle année, j’ai lu ce livre (Mon bel Oranger, toujours, je divague un peu ce soir, et mon discour n’est pas très clair, codéine, sort de ce corps !) : donc je disais, je ne sais plus en quelle année, j’ai lu ce livre : mais quand j’esssaie de me remémorer (du haut de mes … 26 ans … et la mémoire qui flanche … trop lire de livres tue les dates de lecture ?) et bien, quand je me remémore tout ça, je vois une grosse partie des enseignants que j’ai eu au fil des ans : j’en déduis donc que c’est un livre que j’ai du lire au moins une fois par année scolaire : la 1ère fois par obligation, les fois suivantes par plaisir ! (et puis, j’avais pris « Allons réveiller le soleil »)

    c’est un peu comme « Une Vie », de Maupassant ! le genre de livre où on soupire à l’idée de le lire (quand on a 16 ans, Maupassant parait tellement rébarbatif du haut de ses « Pierre et Jean ») et pourtant … quel livre … maginfique !

    Tellement splendide que je me suis offerte une grande partie de livres de Maupassant ! par pure plaisir ! et je les ai dévoré avec un apétit d’ogresse, digne du Petit Poucet !

    ouh là ! mon discours est décousu : ma prof d’anglais d’ITU me dirait « vous êtes très décousue : try to be more humhum »

    Nous sommes une petite bande à nous demander encore ce que c’est qu’être « humhum »

    et si, être « humhum, c’était tout simplement aller au lit et arrêter de faire courrir ses doigts sur un petit clavier en laissant refroidir ses flocons d’avoine ?

    PS : j’ai perdu mes Jeannine Boissard 🙁 doit y avoir un carton toujours caché quelque part dans la buanderie … mais où …

    Bisous

    • Merci pour ton abonnement…
      Et puis, c’est important de pouvoir réagir seulement quand ça nous plaît et je suis contente que tu le fasses à ces moments-là. 😉

      Je vois que tes lectures pourraient être les miennes, et je dois dire que ça me plaît beaucoup. Jeannine Boissard, c’est vrai, je n’en ai pas encore parlé !

      Merci, Orane ! Bonne nuit à toi… petit Humhum ! 😉

  18. Si écrire est un acte d’amour, tu vas être comblée par tous ces coms 😉
    Bises

  19. Bonsoir,

    D’abord je voudrais te dire vous dire à toutes et à tous que je trouve ça incroyable la façon dont vous avez dialogué ou plutôt multilogué à partir de cette question qu’on s’est posée ensemble : écrire mais qu’est-ce que c’est que ce truc dont on a tellement besoin et qui nous fait bien délirer faut le dire… C’est déjà un signe qu’on peut avoir envie de donner du sens à nos ressentis à nos actes à nos créations et donner du sens dans cet univers insensé c’est remettre un peu la vie dans le doux fil des étoiles c’est s’illuminer la tête et quand on le fait à autant que ça alors là sacrément chapeau et merci car l’échange et le partage à ce niveau-là c’est rare et c’est magique !
    Moi qui me suis tapée tout le week-end un de ces Salons que je fais en grognonant vu que je déteste sauf pour causer avec les gens je n’ai pas eu le centième d’échange avec eux en deux jours de passage de ce que nous avons là et c’est dû avant tout au don de la médiatrice pour faire s’entrecroiser les paroles de manière franche et généreuse et poétique !
    Pour rebondir un peu au gré de tous ces mots je recopie ici la citation de C.Bukowski que j’avais mis en entête d’un de mes petits récits de la machine à écrire Calamity Jane sur notre blog des Diables bleus à l’intention de celles et de ceux qui n’auraient pas lu vu que je la trouve vraiment trop forte et just comme je ressens les choses :
     » il n’y a qu’une chose qui convienne à un écrivain : la solitude devant sa machine à écrire. un écrivain qui descend dans la rue est un écrivain qui ne sait rien de la rue. j’ai fréquenté assez d’usines, de bordels, de prisons, de parcs et d’orateurs publics pour remplir la vie de cent hommes. descendre dans la rue quand on a un NOM, c’est choisir la facilité (…) QUAND VOUS LÂCHEZ VOTRE MACHINE A ECRIRE, VOUS LÂCHEZ VOTRE FUSIL AUTOMATIQUE. ET LES RATS RAPPLIQUENT AUSSITÔT.  » C’est tiré du Journal d’un vieux dégueulasse et c’est pas dégueulasse du tout !
    C’est un peu pour répondre à l’idée reçue que quand on fait un métier de l’écriture ou de la création on devrait du coup devenir quelqu’un qui se vend et donc qui plaît qui séduit qui s’arrange… alors là les plus grands créateurs on fait tous la preuve par leur vie et leur peau qu’ils ont largement laissé dans l’affaire que c’est NON ! non et renon alors !
    Ni Vincent ni Camille Claudel ni Rembrandt ni Céline ni Buko ne se sont vendus comme on voit juste les médiocres papivores des temps de petits fours qu’on vit aujourd’hui le faire et ce qu’ils créent eux c’est de la camelote de super marché pas plus pas moins…
    S’agit pas de jouer les héros ou de se jouer du drame pour autant mais créer c’est résister j’le répète c’est pas coucher son corps entre les pattes des maquereaux ou alors on cause pas de la même chose…
    Y a jamais eu de force lumineuse et porteuse de nouveauté ardente et folle dans l’acte de passer à la caisse c’est foutaise de croire ça ! On vit ou on survit comme on peut j’en témoigne y a pas que moi et on les tire les diables par toutes leurs queues sauf les professionnels de l’escroquerie littéraire à eux de voir…
    Et pour la raison qui nous pousse par derrière à s’y coller à mon avis perso c’est peut-être au départ du départ dans la première gare au moment où on saute dans l’train en marche sans savoir ce qu’on fait… la jubilation et le désespoir mêlés… Ecrire comme disait encore Bukowski parc’que sinon ça serait pire encore on en crèverait ! Ouais ça je l’ai vécu et je crois même que c’est ça qui fait qu’on en a un besoin absolu quand on est au bord de la fenêtre de son quinzième étage c’est ça qui nous sauve et ensuite pour moi et je crois surtout pour les vrais grands écrivains c’est l’idée que développe Deleuze de donner de l’immortalité à des moments qui sont d’émotion pure et qu’on perd… qu’on oublie qu’on laisse couler hors de nous qui vont mourir si on n’en fait pas une histoire une peinture un dessin…
    Et puis l’autre envie irrésistible d’écrire pour celles et ceux qui ne peuvent pas ne savent pas n’ont pas la chance de… et c’est là alors que tu as le métier qui doit être présent et tu ne peux pas jouer avec ces paroles-là c’est du don dans les deux sens c’est de la dignité humaine…
    Ceux qui jouent avec la parole et les émotions des autres sont des bouffons j’en lis souvent pour cause de critique litt et ces bouquins-là ils vont direct poubelle papier même les p’tits rats au museau rose en veulent pas…
    Ecrire pour quelqu’un qui en fait son métier c’est un peu secouer la conscience endormie du monde tout en sachant qu’on est rien d’autre qu’un petit rat qui aime beaucoup le papier couvert d’encre et qui en mange miam ! toute la journée… Leïla Sebbar appelle ça être des éveilleurs… c’est joli… Et peut-être que pour finir on écrit tout simplement parc’que c’est joli… Alors on continue ? Dominique

    • La parole était là, libre, et je crois que tous étaient contents de s’exprimer.

      Je suis contente que tu viennes aussi, parce que tu étais parmi nous avant même de le savoir.

      J’aime bien ce que tu dis de l’écriture qui donne du sens… en « remettant la vie dans le doux fil des étoiles ». C’est joli et à la fois tellement porteur de sens, justement !

      … Euh… merci pour la médiatrice, mais je crois bien que je ne serais rien sans ceux qui s’arrêtent ici et prennent le temps d’écrire, de répondre, de rebondir. Je sais que ce n’est pas facile. Bloguer, c’est, comme écrire, se donner et ne pas regarder sa montre.

      Tu as beaucoup avancé sur « Les Diables bleus« . Je suis passée et j’ai eu du mal à tout lire. Il faudra que je revienne et tu sais bien que je n’y manquerai pas. La dernière fois, j’avais mis un commentaire sous le premier billet concernant ta machine à écrire… et là tu en es déjà au troisième avec toutes ces pages intercalées qu’il faut que je lise avec attention… Chez toi, un simple coup d’oeil ne suffit pas !

      Je lis ce que tu écris sur « coucher son corps entre les pattes…  » etc. Je crois que tu devrais faire la connaissance de Chris. Elle pense un peu comme toi… Vous n’avez pas le même style d’écriture mais vous avez souvent des idées semblables… et un parcours un peu similaire. Tu as peint, elle peint. Vous mettez dans vos écrits plus que les mots.

      Jubilation et désespoir… Oui, sans doute les deux. Être au bord du vide… et prendre la plume pour le dire.

      Fixer des moments d’émotion intense, oui. D’ailleurs, tu as remarqué ? Quand ça arrive, il faut tout de suite l’écrire parce qu’un peu plus tard, il est déjà trop tard, c’est comme de vouloir prendre un coucher de soleil ou une aurore et d’avoir oublié de changer ses batteries avant. Le temps de le faire, il est bien trop tard et le moment n’a plus la même intensité.

      Écrire parce que c’est joli ? C’est aussi une façon d’écrire… mais je ne suis pas sûre que ce soit celle que je préfère.

      Continuer ? C’est évident, Dominique ! Chez toi sans doute, mais ne m’en veux pas si je prends un peu de temps, il me reste beaucoup à lire !

      Merci d’avoir été là !

  20. ça discute ferme dans ta bibliothèque Quichottine …Pourquoi écrire ?…je me suis posée la question – en y réfléchissant , je pense que Ecrire c’est vouloir faire Vivre quelque chose …oui , mais quoi au juste ?…passionnant le débat entre Chris et PBR
    Bisous Quichottine  😉

    • Ecrire pour donner vie ? je crois aussi.

      Je suis contente de ce débat, et qu’il ait eu lieu ici.

      Bisous à toi aussi

  21. Presque une parade amoureuse
    Mon petit lit ma petite plume
    Ton encrier ma vague heureuse…
    Pénéloop

    • Bravo !… Et moi, je suis à battre ! ça fait une éternité que je ne suis pas venue vous voir Sofu et toi !!!

      Bisous repentants, Pénéloop !

  22. Bonsoir,

    Je sais que ça n’est pas évident de passer du temps à lire des articles assez longs comme ceux qui parlent de ma petite expérience d’écriture que j’ai intitulés  » Ma machine à écrire s’appelait Calamity Jane » mais ce style d’écriture-là qui est mi autobiographique mi conterie m’est venu comme ça sans doute parc’que à un moment de cette expérimentation dans la création on a envie de casser des poncifs et des croyances trop répandues sur le sujet…
    Sur notre blog des Cahiers des Diables bleus j’essaie qu’il y ait la plus grande diversité possible d’écritures que ce soient des contes des poèmes des chroniques des notes de lecture des entretiens et tout le reste pour que chacun chacune puisse y trouver son p’tit bonheur de lecture mais faut pas forcément tout lire ! D’ailleurs c’est pas possible j’imagine…
    L’histoire de Calamity Jane c’est pour celles et ceux qui ont envie d’entrer dans l’aventure d’une écrivaine qui sort d’un milieu plutôt populaire et qui tient à y rester pour témoigner et gribouiller sur ce territoire-là avec ces gens-là comme personnages de ses bouquins et de ses histoires… J’écris chaque épisode avec une totale improvisation sans rien préméditer de ce qu’y aura la page suivante et ainsi ça fera je crois un puzzle d’aventures et de fragments d’existence assez éclatés comme j’aime bien qui au fond sont la réalité d’une vie quand on a décidé de ne rien prévoir à l’avance et d’y aller à fond dans la passion en grand feu…
    Donc vu que je les écris en désordre tu peux les lire pareillement et prendre ton temps… y a pas d’urgence à le faire et j’espère que ces pages sont d’abord du plaisir et de l’étonnement et après s’il y a quelque chose à en dire alors tant mieux !
    Bien sûr j’adore quand quelqu’un réagit écrit quelques mots et même si c’est juste pour dire que c’est joli… moi j’y tiens vu que comme Cocteau le disait si justement :  » Si je prends ce que je fais au sérieux je ne me prends pas du tout au sérieux moi-même… » et je tiens autant à l’insouciance et à la légèreté quand je crée qu’à l’obstination et à la profondeur de la petite source planquée tout au fond du trou de terre rouge qu’il faut aller chercher avec une lampe et sa petite farouche de lumière vacillante… C’est joli c’est aussi une allusion aux poèmes de Boris Vian dans le recueil J’voudrais pas crever :  » Pourquoi que j’écris Pourquoi que j’écris Parc’que c’est joli…  » 
    Tiens si tu as envie pour une fois de ne rien avoir à lire sur le blog
    des Diables alors quand tu auras quelques instants rien qu’à toi vas faire un tour sur la page intitulée :  » Peintre ou écrivaine ?  » y a là une image qui pourrait te causer peut-être… J’ai bien hésité à la mettre car ça me fait un peu mal et puis… c’est ma vie aussi ça ! Je ne crois pas que j’en mettrai d’autres…
    Les images ça permet d’être silence pas besoin de causer devant elles juste à « miraginer »… Alors à bientôt. Dominique

    • Je suis d’accord avec toi. Du moins dans le fait que ce ne soit pas forcément facile de lire les longs articles… Mais, tu vois, je pense que ce que tu écris mérite que l’on s’y attarde. En conséquence, je préfère aller chez toi lorsque j’ai du temps, que je vais pouvoir m’installer… j’allais dire, comme si je venais goûter avec toi, prendre du thé à la menthe et quelques gâteaux trop sucrés mais auxquels j’ai du mal à résister !

      Je crois que l’on ne peut pas tout lire ou exiger de nos lecteurs qu’ils lisent tout.
      Il faudrait être lecteur à plein temps… et surtout ne rien faire d’autre. Toi, entre deux de mes passages, tu publies tant que je fais ce que je peux, et donc, quelque part, je suis frustrée, parce que j’ai l’impression que j’ai raté quelque chose.

      Ce matin, je suis allée chez toi… j’ai vu Africa… Je pense que tu es peintre aussi, même si je t’ai d’abord connue en tant qu’écrivain. (J’en connais plusieurs qui seraient furieuses parce que je n’arrive pas à dire « écrivaine »… pardon !). Je dirais que dans l’un ou l’autre de tes « arts », tu sais transmettre des émotions. J’ai une amie qui m’a dit « j’attends que tu écrives avec tes tripes ». Tu dis que ce tableau te fait mal… je crois que chaque mot que tu écris est un peu de toi que tu livres, comme ce tableau en fait. On ne peut pas rayer quinze années de sa vie. Tu n’es pas « peintre ou écrivaine », tu es les deux !

      Les images… Miraginer… j’aime bien. Mais j’aime bien aussi quand tu racontes… c’est comme ça que je t’ai vue la première fois. Tu racontais. Et moi, je t’écoutais.

      A bientôt Dominique !

  23. Allo Quichottine, j’étais pourtant bien loin d’ici. De lien en lien, je suis sur ce billet qui a fait jaser! Écrire.. je me revois écrire les quelques poèmes que j’ai conservés et ils sont une parcelle de moi; ils m’ont fait suer ces mots, j’ai même résisté à quelques-uns parce qu’ils s’imposaient. C’est mon expérience consciente de l’écriture, le corps qui en arrache de se livrer. Pour la photo, c’est écrire aussi pour moi, et lè, je m’appropris un espace-temps, j’arrête le temps sur un émotion de l’instant que je peux revoir intégrale sur la photo.

    Mais tout revient pour moi à posséder un instant retranscrit sur un médium, peu importe lequel. Mais chaque fois, une peur est là, en sourdine. Qui rappelle que ce pourrait être le dernier morceau vivant.  Tourlou!

    • Je te lis… et je me dis que nous sommes vraiment très proches toi et moi.

       

      Il y a un livre en moi qui ne veut pas que je le montre… et pourtant, je sais que lorsque ce sera fait, j’en serai libérée.

       

      Alors, je naîtrai de nouveau.

       

      Crois-tu que ce soit possible ?

  24. Oui, écris-le pour toi. Ensuite, on l’offre aux autres et ils y trouve le même bonheur de le lire que toi tu as à le voir vivre en-dehors de toi, il ne peux alors plus t’étrangler la gorge puis les doigts. Crois en toi! Comme si ces parties de blog t’y préparait pour l’ensemble. J’aimerais tellement te lire dans ce moment-là. Bisesssssss

  25. L’ écriture est un art.
    La matière première du sculpteur est la glaise. Tout le monde ( ou presque) aime jouer avec la glaise. Pas tant pour créer que pour pour son contact sensuel. Pourtant peu de vrais artistes.
    Le plaisir d’ écrire pour le commun des mortels, est analogue.
    Aligner les mots, jouer avec, choisir le plus juste, le plus percutant est un plaisir inégalé.
    Pourtant peu de vrais écrivains.
    Ecrivaillon du dimanche ou écrivain confirmé, le plaisir est le même ( je crois ) pour les deux, avec la réussite en plus pour les seconds….
    Ecrire, un acte d’ amour ?
    Incontestablement
    Bisous Quichottine et bonne journée 🙂

    • J’aime bien quand tu parles de la glaise et du fait que tout le monde aime… moi, j’aurais tendance à comparer. Il y a ceux qui jouent, qui pétrissent, de la pâte à modeler.

      Ils n’essaient pas d’aller plus loin, de pétrir de la glaise. Ils en restent à ces plaisirs inégalés de l’enfance de l’art. Jouer, transformer, créer, et ensuite pouvoir à nouveau tout mêler, les formes et les couleurs… jusqu’à cette pâte grisâtre qu’on abandonne…

      Je me dis que c’est aussi ce qui arrive avec les mots.

      L’enfant joue à les entendre lorsqu’il babille… puis il découvre le plaisir de la lecture, comprend que l’on peut ressentir quelque chose en lisant… et, un jour, il écrit, vraiment, il essaie de jouer avec ces mots qu’on lui a donnés, il essaie de retrouver le plaisir ressenti. Parfois, ça marche, parfois non. Alors, il arrive qu’il délaisse les mots, comme la pâte à modeler de son enfance. Abandon ? Je ne sais.

      Certains pensent que l’écriture est inutile… D’autres restent avec leurs livres. Ils contemplent, parfois avec envie, ceux qui ont su transmettre leurs émotions, ils s’en repaissent, s’y plongent avec délice. Ils peuvent devenir de bons lecteurs à défaut d’être de bons écrivains.

      D’autres continuent d’essayer, inlassablement.

      « sur le métier remettez votre ouvrage »… c’est Boileau qui l’écrivait. On devient forgeron en forgeant, on devient écrivain en écrivant et j’ai tendance à penser que si le « don » est acquis pour certains ce don ne conduit pas forcément à la reconnaissance attendue.

      Ecrire… Tu vois, Clo, je pense que c’est un se jeter dans le vide en espérant que quelqu’un va nous rattraper.

      Bonne journée à toi…

  26. Ecrire?
    Mais c’est tout un roman. J’adhère à ce que dit Chris parce que si je suis lancée dans un long récit, le corps est partie prenante. Je ne pense à aucun moment aux lecteurs potentiels, c’est du plaisir pur. Je vis avec mes personnages tout le temps, ils occupent toute la place y compris dans mon sommeil…
    Et après?
    Après on s’approprie de mes mots, ils ne m’appartiennent plus, et puis je les oublie comme une histoire finie, et c’est toujours comme un grand vide laissé par la dernière phrase.

    • Là… Je pense que lorsque tu entreprends une écriture au long cours, c’est comme un voyage. Tu vas t’y lancer avec les passagers que tu as choisis. Tu es sur le navire avec eux, tu ne peux pas les éviter. Ils sont là, et, comme dans un navire, tu ne peux pas t’échapper. Il faut, coûte que coûte, aller jusqu’au port.
      Tu peux choisir la longueur du voyage, mais, si tu t’arrêtes à la première escale, tu gardes dans le cœur une sensation d’inachevé, d’inaccompli, un sérieux sentiment de culpabilité, d’échec.
      Et puis, lorsque le voyage est terminé, il reste le vide… l’absence de ceux que tu as livrés.

      C’est un peu comme lorsque tu accouches ou lorsque les enfants s’en vont…

      Tu gardes le souvenir de ce qui fut merveilleux, de cette proximité qui t’a permis de t’épanouir… et tu cherches à les retrouver. Tu recommences à écrire…

      « Qui a écrit écrira »… C’est ce que j’ai lu un jour… Je crois, oui. Surtout si les mots qu’il a su choisir ont su toucher un lecteur, quel qu’il soit. Je crois que seule la mort peut empêcher un écrivain d’écrire, un artiste de créer.

      Tu oublies les mots que tu as livrés aux autres ?
      Je n’en suis pas si sûre…

  27. Je partage, ô combien, les avis de Clo et de Martine.
    Ecrire est un acte d’amour parce que l’on donne de soi, parfois dans la douleur parfois dans le bonheur mais avec toujours ce désir, avoué ou non, d’être
    lu(e), accueilli(e).
    Certains écrivent comme ils peuvent, d’autres bien et d’autres encore très très bien.
    Chris parle d’acte sexuel, toi de masturbation en tout cas on est seul quand on écrit mais pas complètement finalement. Celui qui ne publie pas (ce n’est pas donné à tout le monde) n’écrit pas que pour lui. Le moindre feuillet, les plus infimes lignes endormies au fond d’un tiroir, ne sont pas écrites uniquement pour soi. Si c’était le cas, seraient-elles couchées sur du papier ? Elles se contenteraient peut-être de végéter dans les têtes, sans aucune attente, sans aucun retour. Dès lors que les mots prennent corps et forme sous la plume, commencent un partage, un échange avec un lecteur réel ou imaginaire. Le reste est question de style, de choix de mots, de mariage de formes. On ne fait pas seulement l’amour avec des mots, on le fait aussi avec celui qui les lira, les aimera ou pas. Amour éphémère d’une durée variable, de quelques secondes à toute une vie. Amour avec soi-même, amour avec les autres. On donne, on prend. L’écriveur et l’écrivain, communiquent, en petit ou en grand, pour un petit lectorat ou carrément un grand mais je pense que ni l’un ni l’autre écrit sans désir d’être lu. Tout simplement parce que c’est l’Autre, cet hypothétique autre qui aide à se surpasser, à se sublimer, à se dépasser et à accoucher de ces mots. J’ai presque envie de dire qu’écrire est un acte solitaire à échange multiple. Pourquoi pas ?
    L’écriture revêt bien des formes et chaque forme mérite d’être écrite.
    Merci Quichottine, ton article me fait sortir de mon « hibernation » et, bon sang, cela fait du bien.
    Je t’embrasse.

    • Bravo !

      Je suis tout à fait d’accord avec toi. On a toujours envie d’être lu(e) !

      …Euh… La masturbation, c’était de la provocation, j’espère que tu t’en doutes ! Je ne crois pas au « journal intime » sauf à le détruire jour après jour, page après page. On ne peut jamais se dire réellement « j’écris pour moi ». La preuve, ce sont tous ces blogs en catégorie « journal intime »… lus par des milliers de visiteurs.

      Tu vois que tu es d’accord, cet échange, ce partage avec celui ou celle qui te lit est si proche de l’amour, si proche… que ceux qui partagent nos vies, dans la réalité, en sont souvent jaloux. Communion d’esprit, de sentiments, ces émotions que l’on partage avec des inconnus ici… tout cela les met mal à l’aise. Comme s’ils avaient conscience de la force de cet échange.

      Je t’embrasse aussi, Chana… Je suis contente de te voir revenue parmi nous !

  28. Sais pas trop, à propos de ta question : jamais tenu de journal intime !!!!

    Parade amoureuse, je ne pense pas…..c’est bien plus !….du moins pour moi !
    C’est vraiment offrir le tréfond de ma pensée et faire en sorte qu’il pénètre le lecteur, lui laissant comme des stygmates et une sorte de dépendance…….j’y implique toute ma personne en utilisant les mots…..c’est la meme chose pour la peinture….il faut que ce soit fort et meme genant……mais prenant….
    Je pense TOUJOURS à un éventuel lecteur ( ou lectrice) quand j’écris……et pas seulement quand j’écris sur mon blog…

    Je ne pense jamais à moi !!!….ou à mon plaisir personnel….qui existe, certes, mais n’est absolument pas, pour moi, le plus important !

    Voilà !….je vous ai tout dit…….meme pas peur d’etre prise pour une cinglée !!!

    A tous….bisous !

    • Je savais que tu réagirais ! … et j’ai tout fait pour que tu le fasses…

      Toi tu peins, comme Dominique a été peintre avant d’écrire, et de publier ce qu’elle écrivait.

      Vous avez acquis ainsi une maturité qui vous permet de ciseler vos ouvrages, chacune avec ses mots, son style. Comme dans la peinture.

      Pourquoi aurais-tu peur, Chris ? Je crois que tu as trouvé l’art d’attirer les lecteurs, de les fidéliser en étant seulement fidèle à ce que tu crois. C’est la meilleure façon.

      Tu sais, chacun écrit avec plus que ses mots, j’en suis persuadée. Mais certains ont plus de réussite, jettent un peu moins…

      Chris, tu sais ce que j’ai éprouvé en voyant tes tableaux, tu sais ce que j’ai éprouvé en te lisant, souvent, depuis que je te connais… mais je crois que tu sais aussi que les mots qui m’ont le plus touchée, ce n’étaient pas forcément ce que tu avais écrits pour moi.

      Il faudra que l’on en reparle…

  29. il m’en faudrait du temps pour décortiquer tout ce que je viens de lire et ma structure d’être humain, autant elle acquiesse, autant elle renonce, car pour toute cette valeur : « temps passé à écrire », l’essentiel ne m’est pas cette valeur…Il n’en reste pas moins vrai que je prends quand même le temps du : « lire »…bises-pat

    • Pat, pour qu’il y ait le temps de lire, il faut que quelqu’un ait pris celui d’écrire… et lorsque ces deux-là se retrouvent, qu’il y a échange, c’est un moment que je n’échangerais pour rien au monde.

      Lire, écrire, lire encore… les mots écrits ne s’envolent pas. On peut y revenir, préciser sa pensée, en sachant que l’autre, celui auquel on s’adressait, peut en suivre le cheminement au fil du temps.

  30. Et si écrire n’était qu’une urgence , un besoin vital, personnel, égoïste ?
    Et quant à la fonction d’écrivain ce n’est pas à nous de nous proclamer comme tel(le),  ce sont les lecteurs (potentiels) qui en décident …
    Quant à l’écriture elle  est multiforme:  journalistique, cinématographique, théatrale ….
    Tout le reste ne serait-il que  littérature ? …

    • C’est aussi ça… Pour moi.

      Mais dans ces cas-là, tu écris pour soulager, comme le disait Catherine hier :

      « Ecrire pour moi c’est tenter de faire taire ce qui crie en moi parce qu’il parait que ce l’on dit se tait enfin. »

      C’est aussi ça. Avoir quelque chose de si fort en nous qui crie et veut dire, tellement, que si nous ne le laissons pas sortir, il nous submerge et nous noie.

      Pour ce qui est de la fonction d’écrivain, elle ne peut exister sans lecteurs mais, tu vois, je suis persuadée que certains pourraient l’être mais ne le seront jamais, par peur de se lancer. Je crois aussi que certains ont aussi un peu plus de chance.

      Ecriture multiforme ? Oui. Tout comme l’amour.

      … euh… pour la littérature, il faudra demander aux « pros » !

      Passe une belle journée, Liza !

  31. Je crois que l’on se doit de lire et ton article et les commentaires…. beaucoup d’amoureux passionés, d’amoureux transis ou d’amoureux tout courts…. mais il est 9h et …..;
    Bises Dany

  32. je ne sais pas si c’est un acte d’amour mais peut-être un acte de possession:vouloir posséder la forme d’un arbre, d’un nuage, d’une herbe, d’un coquillage, d’un sentiment, d’une impression, avant de le perdre à jamais! c’est surtout cela qui fait mal, c’est quand on n’y parvient pas parce que cela vous renvoie une image tellement négative que l’on se sent tout vide, parce que cela ne reviendra plus jamais, parce qu’on a râté quelque chose et que ce ratage vous renvoie à votre propre incapacité à maîtriser les choses!

    • Possession…

      C’est amusant, c’est aussi un terme du vocabulaire amoureux.

      Pourtant, je pense que tu as raison. Celui qui écrit, sous quelque forme que ce soit, essaie de s’approprier ce qu’il voit, d’une certaine façon. Il essaie de le raconter, de le transmettre… et rage quand il n’y arrive pas. C’est certain.

      L’écrivain serait-il voué au désespoir ?

      L’écriture, son apprentissage, serait-elle identique à celui des instruments à cordes ? Tu sais, quand tu commences à t’exercer sur un violon, il te résiste. Les sons que tu en tires sont rarement beaux. Il faut du temps et de la persévérance pour arriver à ce que ton auditeur en éprouve du plaisir.

      … Je ne sais pas. Il faudra y penser encore…

      Passe une belle journée, Azalaïs !

  33. Ma chère Quichottine, écrire… voilà ce que je vais faire en déposant quelques mots dans ta bibliothèque et là c’est un échange entre nous deux, j’écris pour toi mais aussi pour tes lecteurs courageux qui lisent tous les commentaires comme je le fais. Une très belle analyse sur le pourquoi d’écrire. Cela fait plus de 40 ans que j’écris mon journal.. en solitaire et je me demande si je ne partageais seulement leplaisir de l’écriture avec « moi ».. puis en le relisant je me demandais à quel autre je pouvais bien raconter tout ça. A mes pages blanches tout simplement qui me laissaient conter, raconter, fulminer, enluminer, enlaidir qui acceptaient que ma plume leur transmette mon intime, mes tripes.
    Jusque là c’est une « jouissance » tout à fait personnelle donc finalement un peu « de la masturbation ».
    Mais quand écrire devient un art, et qu’il faut partager avec son lecteur cela devient un acte d’amour.  Mais je me pose une question ? écrit-on de la même façon quand on sait que l’on va être lu (ou lue) que dans un journal intime… je ne crois pas, là on devient un artiste on choisit est mots, on les place et on les déplace, comme le peintre mélange ses couleurs sur sa palette, on veut les rendre harmonieux, qu’ils soient beaux à regarder, qu’ils laissent l’imagination du lecteur vagabonder et qui attend que les mots dansent sur les pages du livre..
    Oh la la je me laisse emporter .. mais voilà que tu as ravivé en moi des souvenirs…
    Je te souhaite une belle journée et t’envoie tout un livre avec plein de bisous sur chaque page.
    chantal

    • Tu as raison, Chantal, en ce qui concerne le journal… Tu vois, j’ai écrit le mien, longtemps. Jusqu’à ce que je comprenne un jour que d’autres pouvaient le lire. Je l’ai détruit pour ne pas avoir à me justifier.

      Lorsqu’on n’écrit que pour soi, ce qui est je crois l’attitude des adolescents (bien que je suppose qu’il arrive qu’ils montrent leurs écrits à un public minutieusement choisi), on n’écrit pas de la même façon, on se défoule…

      Lorsqu’on écrit pour les autres, c’est autre chose. Le caractère de celui qui écrit va entrer davantage en jeu. On va parler de « style »… c’est peut-être ça.

      Lorsque j’ai modifié ma façon de me « défouler », j’ai trouvé d’autres mots, d’autres modes d’expression. Aujourd’hui, je peux écrire un poème, une histoire de lutin à lire à plusieurs degrés… Seul celui qui veut aller au-delà des mots peut comprendre la pensée qui a généré l’histoire. C’est ma façon a moi d’écrire, de dire, y compris les choses qui font mal… peut-être parce que je crois que si je criais, je pourrais blesser… et que je ne le veux pas.

      Merci pour le livre que tu m’as laissé… Je l’ouvrirai un peu chaque jour, j’en prendrai sur les pages ces bisous que tu y as déposés.

  34. PBR   !!!!!…..KESTADILA !!!!!!

    Mensonge !!!!!!……ravale tout de suite ce mot!!!!!!……ou je ne te fais plus dormir la nuit !!!!

  35. ….en fait , c’est comme faire la cuisine : on le fait avec Amour, pour les autres – pour ceux qui vont s’en délecter ;
    sinon ce serait « grifouiller » !

    et voilà pour contrarier « Tilk » –  si si, je trouve que les écrivains font de la cuisine avec les mots !!

    et….ça leur va bien !

    • Pour soi aussi, Melly… pour que le repas soit bon pour tous !

      Je persiste… comme en amour, c’est mieux quand le plaisir est partagé.

      … Merci !

  36. J’écris

    C’est un film qui passe devant mes yeux et je couche sur la page blanche les sentiments ou l’émotion qu’il m’inspire. Je ne décris pas. Je laisse à celui qui me lit ou qui me lira peut-être un jour le plaisir de voir dans les mots ou les images ce qu’il a envie. J’écris vite. Mais je relis lentement. Pour que plus qu’une simple suite de signes, mon texte ressemble à une musique. L’important n’est pas tant ce que je lis, ce que j’écris mais ce que j’entends. J’écris. Non… Je compose.

    Je vais à ma page blanche,

    Comme d’autres regardent les étoiles,

    Comme d’autres font la cuisine,

    Ou vont naturellement chez leur psy.

    Je vais à ma page blanche,

    Parce que vraiment certain soir,

    Le vague à l’âme me prend.

    Mes enfants chantonnent: bonne nuit, maman.

    Je vais à ma page blanche,

    Parce que je ne sais pas dire.

    Je sais juste écrire.

    Je vais à ma page blanche

    Et elle se couvre de signes…

    Comme par magie.

    Mes mots chantent mieux que ma voix.

    Gros bisous à toi, ma chère Quichottine !


    • Lorsque tu mets ces mots sur ton blog, Plume, tu composes, c’est vrai. C’est le propre du poème, de suivre une musique, d’évoquer plutôt que de décrire.

      Je suis d’accord avec toi, pour ce que tu arrives à dire dans ces quelques lignes.

      Merci.

  37. PBR !!!!!…….non!….je ne lis pas les mots qui trichent…..je les sens de loin …et si je tombe dessus,  je change carrément de trottoir….
    ….et je n’aime pas les envolées lyriques….et pas trop les alexandrins….

    ….et je n’aime pas les mensonges non plus….ça sert à quoi ???…hein !….après, t’es bien avançé !!!!!….et le lecteur aussi !

    Certes, on peut tout faire, avec les mots……mais tricher et mentir, c’est dégueulasse et VAIN !

    • Le « vain » de l’écrivain qui revient…

      Mais qu’est-ce que vous avez contre les alexandrins ?

      On peut écrire en alexandrins et être sincère, voire drôle… (Comme dans La Locomotive d’André Roussin !

      Je continue à compter les points…

      Tricher et mentir c’est dégueulasse. Je suis d’accord.

      Chris +2 !

  38. Écrire, ce n’est pas écrire pour soi, c’est vouloir être lu(e), c’est  attendre des réactions..

    heu non , je suis pas d’accord du tout avec ça. Si tu savais le bien que ça fait d’écrire, même quand je sais que je ne serai pas lu 😉
    Et ce n’est pas nouveau, certains psy me suis je laissée dire, propose cette sorte de thérapie à leur patient.

    Extrait  d’un article vu quelque part, et avec lequel je suis d’accord

     » En clair, en écrivant, on donne une existence à ce que l’on pense. C’est comme si on faisait un travail de rangement, de classement. Une fois écrits, les souvenirs ne nous encombrent plus l’esprit. «C’est un acte d’expulsion».

    J’écris pour la même raison que je respire, parce que si je ne le faisais pas, je mourrais.

    En revanche cette citation me plait, c’est comme la lecture, si je n’avais pas les deux, il  me manquerait quelque chose d’essentiel ^^

    Bonne journée Quichottine. [loralie mode enquiquineuse] lol

    • Mais tu ne préfères pas quand tu es lue ?

      Je suis d’accord pourtant, écrire et lire me sont tous les deux essentiels et je suis sûre que j’écrirais, même sur une île déserte.

      « Mode enquiquineuse » ? Je ne crois pas vraiment…

      Bonne journée à toi, Loralie !

  39. Je ne sais plus quel peintre disait( Ingres ou peut-être Delacroix): « peindre, c’est l’apprentissage du désespoir ». Je crois qu’écrire c’est pareil, tout comme peindre, sculpter ou apprendre le violon quoi que quand tu apprends le violon, tu ne fais pas acte de création§ Je suis aussi d’accord avec Pb-r quand il parle de motivations intimes: écrire pour se prouver que l’on existe par exemple, que l’on n’est pas si nul que ça, qu’on peut aussi dire des choses que les autres vont peut-être aimer, tenter sa chance comme les autres, prendre sa revanche sur des années de silence etc… etc…Mais écrire et ne pas être lu, je n’y crois pas trop, c’est comme planter de la salade pour ne pas la manger !!
    bises

    • En ce moment, tu es en grève, tu t’occupes de ton jardin… les salades vont être magnifiques et je suis sûre que ceux qui les mangeront avec toi ne penseront pas du tout que tu aurais pu ne pas les cueillir…

      Alors, nous sommes donc d’accord, Azalaïs… Quand tu auras terminé de peindre ton arbre, recommence à écrire, pour que nous puissions aussi profiter de tes mots.

      J’espère que tu ne fais pas comme Pénélope, et que tu n’effaces pas la nuit ton travail de la journée.

  40. Yesssss !!!!je sias comment on t’oblige à »retravailler » un manuscrit!…..je sais tellement que j’ai dit NON !!!

    Gloire et pognon !!!…..bien sur !……mais tant pis pour les lecteurs!….ils ont ce qu’ils méritent , après tout …..d’ailleurs, ça se voit !….dans les librairies !

    …..c’est pour ça !!!……crachats !!

    • … Je le savais aussi…

      L’éditeur est un personnage redoutable.

      Mais pourquoi faire un amalgame avec les lecteurs ? Tu crois vraiment que ce sont eux qui veulent ce qui se passe ?

      Ils lisent ce qu’on leur propose, ils aiment ou n’aiment pas… On dit que de nombreux prix littéraires restent sur des étagères et ne sont jamais lus… Tu crois que c’est bien ?

      Arrête de cracher dans la bibliothèque ! je sais bien que c’est du virtuel mais ça va finir par contaminer mes coussins !

      Pour ta lutte et pour le « non » majuscule que tu as opposé à tes éditeurs, je t’accorde trois points.

      Chris : +3 !

  41. Un p’tit clin d’oeil pour souhaiter une bonne fin de journée. Amicalement. 

  42. delacroix.cité plus haut disait aussi ..
    Il faut être écrivain de profession pour écrire sur ce qu’on ne sait qu’à moitié, ou sur ce qu’on ne sait pas du tout.
    et leautaud de dire

    Écrire, c’est mentir. Mentir est peut–être trop fort. Écrire, c’est fausser. Être exact, c’est bien rare. Toujours on est au-dessus ou au-dessous…..
    écrire c’est un acte d’amour de soi ,d’abord…je crois ! un plaisir pour soi ,d’abord ! …se retrouver dans ses écrits ..avoir la preuve que l’on existe.exister deux fois ! les pros c’est ..autre chose ,il faut bien vivre . j’ai parcouru EVENE ? UN REGAL CES CITATIONS !

    « bien écrire n’est pas écrire bien . »..j’sais plus qui a dit ça .Mais moi nymphéa moi je n’ecris pas souvent , je parle plutôt? POUR PARLER .

    • « Delacroix.cité plus haut disait aussi ..

      « Il faut être écrivain de profession pour écrire sur ce qu’on ne sait qu’à moitié, ou sur ce qu’on ne sait pas du tout.« 

      et Leautaud de dire

      « Ecrire, c’est mentir. Mentir est peut-être trop fort. Ecrire, c’est fausser. Etre exact, c’est bien rare. Toujours on est au-dessus ou au-dessous….. « 

      Ecrire c’est un acte d’amour de soi, d’abord… je crois ! un plaisir pour soi, d’abord ! … se retrouver dans ses écrits .. avoir la preuve que l’on existe. Exister deux fois ! les pros c’est ..autre chose, il faut bien vivre . j’ai parcouru EVENE ? UN REGAL CES CITATIONS !

      « bien écrire n’est pas écrire bien . »..j’sais plus qui a dit ça .Mais moi nymphéa moi je n’ecris pas souvent , je parle plutôt? POUR PARLER .« 

      Ok… J’ai recopié ton commentaire, parce qu’une partie n’était pas visible sur le blog.

      On peut aussi parler pour parler, pourquoi pas ?

  43. Ou la! C’est vraiment du sérieux aujourd’hui… qu’est-ce que je suis là-dedans moi qui… « écrivote » pour moi (et je n’ai rien d’un ado…dommage d’ailleurs…)  et pour les autres aussi parfois… pour guérir aussi de mes blessures…une psychothérapie?  mais ça ne marche pas à tous les coups! à vrai dire ça ne marche même pas du tout…
    En fait, moi, c’est quand je suis habitée par une grande émotion que j’ « écrivote », j’élucubre.. c’est de l’ écriture à deux balles quoi… je n’appele pas ça de l’écriture…
    Ecrire c’est avoir quelque chose à dire… le tout est ce savoir bien le dire…
    Ce que je me sens minus derrière tous ces gens sérieux qui passent ici…
    Je ne  sais si je vais l’envoyer ce com…
    Bon, allez, c’est parti!

    • Toi ? Tu es l’égale de nous tous, Eolina. Il ne faut surtout pas te dévaloriser.

      Il n’y a rien de mauvais sur ton blog, tout est sincère et c’est pour ça que cela me touche !

      Tu sais… non, tu ne sais pas, mais tu devrais. Il suffit d’aller chez toi. J’y vais, et je sais, moi, que le temps que je passe chez toi n’est jamais perdu.

      Passe une belle soirée, Eolina.

  44. pour moi tu es « une artiste des mots qui sait s’en servir pour faire rire ou pleurer, ou frémir » en tout cas c’est pour ton écriture que je viens te voir, ecar tu sais me transmettre ton plaisir de la lecture, moi qui ne lis plus depuis mes 2 loulous…
    bonne soirée

    • Euh… Merci !

      J’essaie, et ça me plaît quand je réussis.

      Bisous, Estelle ! Bonne soirée à toi aussi.

  45. Ecrire, tu vois Quichottine, ce n’est pas si simple.
    Pour ma part, je te dirais que c’est savoir endiguer le flot de ses pensées pour les transposer harmonieusement sur le papier.
    Le problème, c’est que ma digue est beaucoup trop imposante …

    • Tu me fais rire, Muad, mon ami ! Tu sais écrire je crois bien, tu me l’as montré.

      Tu fais seulement partie de ceux qui n’osent pas… Ce n’est pas grave puisque tu sais faire parler les images !

  46. Ecrire, c’est mettre sur papier, ou sur un écran, des pensées, des émotions, des sentiments, des ressentis…

    Ecrire, qu’on soit écrivain(e) célèbre, bloggueur(se), écrivain(e) de l’ombre, c’est un plaisir, un geste vital

    Ecrire est devenu pour moi presque aussi important que de respirer, boire…

    Et puis écrire permet d’échanger, de partager, de découvrir des nouveaux monde, de rencontrer des gens…

    Ecrire… Ecriture…

    C’est que du bonheur!

    Mais y’aurait tellement de chose à dire… et à écrire dessus!

    Big Quichottine ;O))

    • C’est vrai… tout cela et tant d’autres choses que tous se sont exprimés ici et que sans doute ce n’est pas encore fini.

      Merci d’avoir été là, Elleiram.

  47. Coucou Quichottine, un gros bisou discret pour être le 50 ème commentaire pour cet article et je m’éclipse …
    Bonne soirée,

    • Grand merci, Muad ! C’est une bien gentille attention, qui me touche beaucoup !

      Bonne soirée à toi aussi…

  48. Damned, que de commentaires !

    Je suis pour ma part nouveau sur la blogosphère et j’y suis venu pour écrire également. Ce qui m’interpelle c’est que je n’ai pas du tout la même approche que toi. Tu es complètement tournée vers le lecteur, tu lui parles, on t’en sent proche. Moi, quand j’écris, c’est un acte tout à fait égoïste. C’est cathartique : j’expulse certaines émotions de mon corps sous forme de mots lorsqu’elles deviennent trop importantes. J’écris pour moi même, pour me soulager d’un trop plein d’amour, de haine ou de mélancolie. Mais je ne pense jamais à celui qui me lira, s’il le fait.
    Pourquoi je me mets à parler de moi ? J’étais venu t’adresser un coucou, à toi qui écrit à mon inverse. A toi qui écrit pour les autres.

    • Merci.

      Quand j’ai un nouvel inscrit dans la bibliothèque, je vais voir…
      Ce que j’ai vu chez toi est assez étonnant. Tu dis que tu es nouveau et tu tires déjà beaucoup de ficelles…

      Mais tu écris bien. Je reviendrai sans doute.

      Bienvenue ici…

  49. Souvenirs de ma chambre stérile il y a quelques années…écrire pour vivre, écrire encore et encore…pendant plusieurs mois, l’écriture m’a permis d’imaginer, de croire, de survivre …et j’ai survécu !
    A bientôt

    • C’est vrai que l’écriture peut être salvatrice quand tu es isolé… comme tu l’as été !
      Merci, Erik.

      C’est un aspect qui n’avait pas été évoqué…

  50. Sans blague, je n’avais pas laissé de commentaires, ici?
    Ben ça alors!
    Quel débat riche…
    Je me souviens d’un spectacle à Avignon (la luna negra) de Rémi Boiron, où le personnage dit un moment qu’on a enlevé aux enfants le heureux d’écrire. (le e et le re), il ne reste que le cri.
    Oui, parce qu’il y a aussi du bonheur à écrire.
    Je reviendrai lire tout ce que dit Dominique, là, je n’ai lu que son premier com’ et je pars au boulot.
    Je t’embrasse.

    • Oh que si ! Il est là (clic)… Mais je suis contente que tu t’y arrêtes de nouveau…

      Travaille bien, Polly… Je viens à l’instant de chez toi… Je suis émerveillée par ce que tu viens de faire… Tu as un beau métier.

      C’est une belle réalisation, j’en suis heureuse pour toi. (Pour ceux qui veulent voir, c’est là…)