Edouard Manet

Il y a bien longtemps que je ne vous ai pas parlé de tableaux… Pourtant, ce n’est pas ce qui manque dans la bibliothèque.

Il y a ceux qui sont dans mes livres mais il y a les vrais. Ils sont un peu poussiéreux, parce que personne ne prend le temps de les décrocher pour passer une brosse soyeuse sur les cadres dorés ou de bois sombre… pour chasser les araignées qui tissent consciencieusement leur toile de l’un à l’autre, liens invisibles, comme entre nous, ici.

Aujourd’hui, je  suis allée au grenier, j’ai essuyé  tout doucement l’un d’entre eux… je vais le placer là, dans le vide qu’a laissé le miroir que j’ai brisé.

J’ai eu un accès de colère… Vous savez, c’était hier. Je suis passée devant ma glace et je ne me suis pas trouvée belle.  J’aurais voulu y voir une autre, plus jeune, plus jolie… j’aurais voulu que le sourire que je lisais sur ce visage inconnu soit insouciant, beaucoup, beaucoup plus léger. Alors, j’ai attrapé sur le buffet la vieille lampe de fer forgé, je l’ai balancée sur mon reflet, comme si je voulais effacer en le brisant toutes ces années…

Mais on ne peut pas effacer le temps en brisant un miroir, fût-il magique, comme celui de la méchante reine dans Blanche Neige…

Miroir, mon beau miroir… Il ne me disait rien, cet idiot de miroir ! il pouvait bien tricher, me suggérer un peu de maquillage, un passage chez le coiffeur… mais, tous ces artifices, ce ne serait pas moi ! Tant pis ! Mais comme il m’était inutile, je l’ai brisé ! Je dois dire que ça m’a fait du bien. Son regard chaque jour, c’était comme un reproche.

Moi, à la place du vieux miroir au tain un peu piqué,
j’ai mis le vieux tableau, tiré de mon grenier.

Sur le tableau, deux êtres, deux attentes.

La femme est impatiente, elle n’arrive pas à lire le livre qu’elle a ouvert sur ses genoux pour se donner une contenance. Livre prétexte à l’histoire qu’elle imagine. Le petit chien ne fera rien pour la garder, la protéger de ses propres pensées, ses propres craintes. Il dort, lui, tout heureux, dans la chaleur de sa robe, le museau appuyé sur le bras de sa maîtresse, quêtant dans son sommeil une autre caresse. Elle, elle s’est faite toute belle. ses cheveux épars, c’est un début d’abandon… Elle a choisi son plus joli chapeau, où marguerites et coquelicots jouent un petit air champêtre.

Il est en retard, comme toujours. Elle ne pourra pas lui dire qu’elle l’aime, avant de prendre son train.

Elle conduit sa belle-fille chez sa mère-grand… C’est ainsi. Elle ne peut plus s’en occuper. Elle a besoin de vivre et de pouvoir aller danser au lieu de s’occuper de cette enfant qui n’est même pas à elle !

La petite fille… Dans sa robe blanche, du dimanche, celle qui la serre un peu, celle qu’elle ne doit pas salir (c’est pour ça qu’elle reste debout, pour ne pas écraser le noeud qu’ils ont eu tant de mal à faire !), elle attend aussi. Vous ne le voyez pas, mais elle a des yeux couleur d’océan, comme le bleu de son ruban.

Elle attend et elle rêve à ce prince charmant qui la délivrera de sa belle-mère. Oh, elle n’est pas vraiment méchante, sa marâtre, elle est même parfois gentille… mais quoi qu’elle fasse, ce n’est pas sa mère. Elle l’a perdue, il y a longtemps. Un soir de neige et de grisaille. Depuis, elle attend.

Elle se dit que ce n’est pas juste, qu’elle ne veut pas aller chez sa mère-grand.

(C’est une très vieille femme,
toute desséchée, à l’oeil acide…
et qui ne l’a jamais aimée.)

La petite fille regarde à travers les barreaux de sa cage, elle voudrait bien s’envoler, retrouver l’ami du matin, celui qui passe tous les jours pour déposer, mine de rien, sous sa fenêtre, un couplet un peu plus gai. Elle voudrait bien pouvoir descendre, quand elle l’entend, pouvoir aller jouer avec lui, dans le jardin. Mais c’est un petit ramoneur, un petit vaurien dit son père. Elle ne doit pas lui parler…

Voilà pourquoi la petite fille regarde au loin vers la ville…
Et s’il allait arriver ?

Manet

Edouard Manet, 1873
Le chemin de fer
(Huile sur toile, 93,3 x 111,5 cm)
National Gallery of Art, Washington

Les couleurs du tableau diffèrent selon les reproductions consultées… J’ai choisi celle-ci.
Je suppose que l’original que l’on peut consulter sur le site du musée (cliquer sur le titre du tableau) est plus proche de la réalité.

78 commentaires à propos de “Edouard Manet”

  1. Bonsoir Quichottine!
    Tu avais un Manet dans ton grenier? 
    Si tu en as encore d’autres, pense à nous!
    J’aime beaucoup ton blog car il est agréable à lire tant par la forme que par le fond. En plus, les discussions chez toi sont toujours "animées" et fort intéressantes.

    • Tu ne peux pas savoir tout ce que j’ai dans mon grenier. Il a ceci de particulier que chaque fois que j’y monte, j’y découvre ce que je venais chercher… Bien sûr qu’il y en aura d’autres !

  2. ce qui est beau dans un tableau, c’est aussi qu’on peut y voir ce qu’on veut. ta version est tout simplement magnifique. merci pour ce moment que tu nous offre le temps d’une lecture.

  3. Les miroirs sont des objets très genants….toujours !…..les reflets dans les vitrines aussi !…….et ce n’est pas seulement une question d’aspect physique !…on y voit toujours ce quon n’aime pas voir ou ce dont on n’aime pas se souvenir !…….jamais ce qui est plaisant….impitoyables !….CASSER !…tu as bien fait!
    Nostalgique, cette histoire, et ce tableau de Manet aussi. Mais les gares sont des endroits tristes ….et moches

    • Tu sais, Chris, il y a de très jolies gares. Ce qui est moche, c’est quand on doit y regarder l’autre partir.

      Passe un bon dimanche

  4. Eh bien… on en aura appris, des choses…

    1) Tu as un Manet dans ton grenier
    2) Vaut mieux pas être en face quand tu es en colère
    3) Tu t’éclaires comme au siècle dernier 😉

    Ce tableau est très particulier, avec cette gamine et cette jeune femme qui regardent dans des directions diamétralement opposées. Et merci de ton interpétation si riche ! On dirait un mix de Cendrillon et du petit chaperon rouge 😉

    • Si tu savais tout ce que j’ai dans mon grenier…!!!
      Il faut se méfier des histoires… je pense que depuis mes quinze ans, personne n’a eu à souffrir physiquement de mes colères… (à part peut-être quelques pièces de vaisselle une fois ou deux)
      Ah oui… pour l’éclairage j’aimerais bien ! (mais j’utilise aussi des ampoules à économie d’énergie…)

      Pour Cendrillon et le Chaperon rouge… tu as gagné le droit de revenir (et il te reste dix secondes pour décider si tu préfères partir tout de suite avec pour lot toute ma considération ou revenir pour remettre en jeu ton titre de champion !) ;-).

  5. en ce qui concerne ton reflet, si cela peut te rassurer les autres ne te voit pas comme tu te vois ! ouf ! c’est la seule chose qui arrive à accepter mon reflet ! ensuite, la photo est un moment et un arrêt sur l’image donc il n’y a pas le vivant qui te parcours toutes les secondes et qui change ton image sans arrêt…
    en ce qui concerne le tableau , il est magnifique ! lumineux !
    sur la jupe de la petite fille j’y vois un portrait !?
    sur le tablier bleu foncé ?! le reflet de dquichottine serait il caché ? (rires )
    bonne journée !

    • Qui sait ? J’ai bien aimé ton interprétation du tableau… Pour le reflet, tu as raison. Heureusement !

      Bon… ceci dit, il arrive que ces moments d’arrêt sur image soient très fructueux !

      Bonne journée à toi, d’Eli

    • Il faut essayer de ne pas prendre garde à ceux qui t’agressent, surtout pour des raisons futiles !

      J’aime beaucoup ce que j’ai trouvé sur ton blog.

  6. Elle n’arrive pas  à lire..Elle a pris ce live pour attendre le retour de son mari…Mais ,ses pensées s’envolent vers ce beau jeune homme qu’elle a renconté hier  et qui lui a parlé si gentiment..;Bien sûr,les compliments,elle sait bien  Mais ,il y avait dans sa voix une grande tendresse..Allons,allons ,de dit-elle,Rémi est  de retour..oublie,ce jeune homme,et la petite est si heureuse de revoir son père…Elle sourit…Une si belle voix……VITA

    • Ah… la tendresse. Je crois que c’est sans doute l’une des choses importantes de la vie, je crois que beaucoup oublient combien un sourire, un regard chaleureux, un simple geste de la main, peuvent être importants, même pour celui qu’on côtoie chaque jour.

      Il est très beau ce jeune homme qui a su poser sur elle ce regard.

      Moi, je crois qu’en te lisant, j’entendais ses paroles… et j’écoutais sa voix !

      Bisous de l’après midi, Vita

  7. Ton grenier cache de bien jolis trésors… pas tellement poussiéreux en fait…  deux regards… un qui pense à l’avenir… l’autre qui se souvient…
    j’aime bien l’idée de ce regard bleu… comme un  ciel d’été parsemé de quelques nuages blancs…. Bon dimanche Quichott’

    • J’aimerais l’idée de quelqu’un qui pourrait penser à l’avenir tout en se souvenant…

      Et pour le regard bleu, je ne sais pas, il m’a semblé qu’il ne pouvait que refléter l’océan et ses embruns.
      … mais pourquoi pas un petit coin de ciel d’été ?

      Bon après-midi Kinou.

  8. Le soleil lancait des éclairs sur le trottoir, répercuté par des morceaux de miroir. Intriguée, j’ai levé les yeux et je vous ai vue, à la lucarne du grenier, tenant un tableau à bouts de bras. Bien sûr, je suis montée ; il y avait déjà foule, mais chacun se taisait pour écouter votre si jolie interprétation. Merci.

    • Il me manquait votre venue, Galet… Je savais que vous trouveriez une autre issue…

      Il m’arrive d’espérer que nous soyions plus proche, vous et moi. Mais un « vous », c’est aussi bien agréable. Ma porte est toujours ouverte pour vous !

  9. Ton commentaire,est tout simplement sublime face à cette toile qui est elle même magnifique.J’aime bcp
    Amitie et bizzz Quichottine

    • Sublime… je ne sais pas, mais je suis contente qu’il t’ait plu ! La toile est magnifique… Caruso !

  10. mon grand père était chef de gare dans une petite ville de province, et c’est vrai que l’on peut en raconter ou en peindre des histoires ou personnages sur les quais de la gare.
    bisous quichottine

    • Oui… j’aimerais être peintre, ou avoir le droit de photographier, parfois… Tu sais qu’on n’a plus de droit de photographier dans les gares ? J’ai vu ça affiché l’autre jour chez moi, ça m’a fait drôle… Mais bon, il faut respecter la vie privée… N’est-ce pas ?

      Passe une bonne soirée Oursonne.

    • Tilk, tu vois, il m’arrive de rester longuement devant l’un de tes poèmes… ils n’ont pas besoin de miroir.

  11. Mes "vous" n’ont rien de distancié, ils sont hommage à votre talent, avec cette part de retenue face à l’inconnu(e). Pour expliciter, reportez-vous à mon petit poème sur ce vous (dans un autre blog !)si bien mis en scène par Gainsbourg pour sa Javanaise!

    • Je suis d’accord… Et il me semblait avoir écrit aussi quelque chose propos de ce pronom que l’on délaisse trop souvent et qui est si charmant… Vous souvenez-vous du lien donné par Marilou vers la chanson interprétée par Jacques Dutronc et Françoise Hardy ? (« Puisque vous partez en voyage… »)… Merveilleuse chanson, toute de tendresse… et qui fait vibrer ce « vous » bien mieux que ne le saurait un « tu ».

      Bonne soirée, Galet.

  12. Amusant l’histoire que tu donnes à cette toile…

    Moi j’en ai une autre, celle que l’on devine en étudiant dans les livres d’histoire de l’art… que la jeune femme était la maîtresse de Manet, d’ailleurs on la reconnait dans d’autres peintures de cette époque. Qu’elles sont toutes les deux au dessus de la gare st Lazare et regarde passer les trains, la dernière attraction à la mode, à la pointe du modernisme en 1873…

    • Tu vois… comme je ne connais pas grand chose sur les toiles que je vois, j’imagine, et bien sûr, je sais que ce n’est pas la vérité.

  13. Comme préconisé par le guide, j’ai fait un tour dans ta pinacothèque. Je me suis arrêtée plus longtemps sur ce tableau. La jeune femme est là même qui a posé pour Olympia. Maintenant quand je regarde ce tableau, je ne peux m’empêcher d’y superposer Olympia, comme si elle attendait là, nue devant les grilles. Vous avez dit bizarre ?
    Bonne semaine.

    • Comme c’est bizarre !!!

      Mais non, je crois que c’est normal… Chaque lecture, quelle qu’elle soit, dépend des lectures précédentes.

      C’est vrai que nue… devant les grilles… ce serait sans doute un peu « incongru »… mais après tout ? N’y a-t-il pas eu de « déjeuner sur l’herbe » où certains protagonistes étaient tout aussi « nus » ?

      Passe une bonne semaine aussi, LTT !

  14. Manet, ahhh Manet.
    J’ai fait un exposé sur lui en histoire de l’art.
    « Le déjeuner sur l’herbe », très controversé à l’époque.
    C’est  ce que j’aime.

    • Il y avait beaucoup de tableaux possibles pour Manet…
      Ce n’était pas du tout facile de choisir, mais c’est celui-ci qui m’a parlé à ce moment-là.

      … Lorsque j’aurais fini le tour de tous les peintres dant je veux parler, peut-être mettrais-je un autre Manet dans la bibliothèque…

      Merci d’être passée, Sarang !

  15. Ainsi tu as cassé un miroir et effacé un reflet, Quichottine ! Moi, quand je vibrais de colère, c’était dans la voix (une amie me disait "tu es colère dans la voix"). J’aimais chanter pourtant. Un jour, je n’entendais même plus ma voix…faisais-je l’huître ?
    Super qu’il y ait ce tableau de Manet
    et que tu te sentes mieux !
    Comment as-tu deviné la couleur bleu océan des yeux de la petite fille ?
    A plus tard. Bonne et douce nuit.

  16. Bonsoir Quichottine, on ne verra plus ce Manet de la même façon. Tu as créé une histoire à partir de ce que tes yeux voient et j’aime assez. Si je devais rajouter un peu de ma vision elle serait celle-ci : la jeune femme lève les yeux de son livre et repense à ce qu’elle a été, la petite fille en robe bleue. Tordue ma vision ? Peut-être ! 
    Bises. Chana

    • Pas tordue du tout… En fait, c’est sans doute un peu ça, aussi… mais… peut-on rejeter son enfance ? Parce que tu vois, là, ce qui est fascinant, c’est qu’elles se tournent le dos…

      Bon dimanche Chana. J’ai adoré l’histoire que tu as mise sur ton blog aujourd’hui.

  17. J’aime ta façon de "raconter" le tableau!
    Tu sais que c’est "un exercice" que je pratique fréquemment toute seule ou avec mes élèves. Souvent les résultats sont stupéfiants et inattendus. Je vais essayer avec celui-là pour voir si…
    Bon dimanche!

    • J’espère que tu me raconteras le résultat de ton exercice… Mais bon, j’ai tendance à penser que dans ce cas, il faut faire plusieurs propositions d’image… parce qu’un tableau, c’est un peu mystérieux pour moi, mais je pense que ça ne parle pas à tout le monde. Alors, il faut leur donner le choix.

  18. Le regard de la dame est très expressif. Je ne m’étonne pas que tu aies lu dans ses pensées .Et l’histoire que tu bâtis se met à exister comme un instantané de la vie de ces deux personnages .

    Sais-tu que nous avons encore un point commun? J’ai horreur de me voir dans une glace . même quand…je porte ma robe du dimanche et que je suis bien coiffée…:-) C’est l’intérieur que je n’aime pas confier à un bout de verre .

    Bon dimanche, bisous !

  19. Tu le sais peut être j’aime les tableaux et il aurait dommage de le laisser prendre la poussière encore longtemps !
    Comme c’est étrange cette histoire moi en le regardant je n’y voyais pas du tout ça.
    La peinture parle à chacun…
    Bises du dimanche gentillle Quichottine.

    • Oui, je crois aussi que c’est important que chacun puisse l’interpréter à sa guise. Moi, je ne fais que donner ma version, et je suis heureuse d’en recevoir d’autres.

      Bon dimanche à toi , Rainette

  20. tu as bien fait de casser le miroir, seule compte l’image de l’âme, celle qu’on ne voit pas, mais celle qui est pure et qui transpire ta beauté intérieure.

    • J’aime bien ce que tu dis, Pat, ton commentaire est à l’image de ce que tu écris sur tes pages.

      Tu me rappelles ce que disait le Petit Prince : L’essentiel est invisible pour les yeux

      Passe un bon dimanche, Pat

  21. tient, je t’imaginerais bien comme cette maman gardant sa petite fille, un livre à la main, gardant précieusement la poupée de porcelaine…où sont ils partis? tous ces trains à vapeur, précurseur de cette vie accélérée…il y avait en ce temps un art de vivre, déja bien loin de nous…

    • C’est une autre vision… C’était autre chose. C’est vrai que quand tu voyages aujourd’hui tu n’as pas le temps de contempler grand chose… Mais tu n’arrives pas tout gris à destination.

      Il faudrait seulement pouvoir à nouveau prendre son temps, pour s’arrêter devant un tableau par exemple, devant un animal de métal, comme sur ton blog ce matin, devant une fleur, comme chez Michka, ou une statue, comme le fait Muad au jour le jour.

      Je t’embrasse, Pat, passe une belle journée.

    • Il faut dire que je n’ai pas forcément songé à ce que j’encourais… Je verrai bien, il faut toujours assumer les conséquences de ses actes.

  22. Bonsoir Quichottine 😉

    Il y a de beaux trésors dans ton grenier, mais en chacun de nous aussi. Enfin, pas tous hélas…

    Quant au reflets, ce sont ceux de la vie, tu temps qui passe, mais qu’importe "l’enveloppe", subiste le "contenu".

    Bonne fin de dimanche chère conteuse,
    Avec la bise du soir.

    • Bonsoir Moâ… Je suis contente de te retrouver ici ce soir.
      Je suis d’accord, l’important, ce n’est pas l’enveloppe mais ce que l’on y trouve…
      Passe une bonne soirée…

  23. Comme tout cela est bien amené! Tu as un talent fou… Chaque jour , tu surprends tes lecteurs… Le coup du miroir, fallait y penser… et oser… tu l’as vraiment cassé?   J’aime les reflets dans l’eau seulement…. Tu vas voir Quichottine, il y a plein de miroirs qui vont sauter dans les jours à venir….

    • Merci Eolina… Qui sait pour le miroir ?

      Je suis d’accord avec toi, j’aime les reflets, les images que l’on peut lire dans l’eau. Elle m’apaise.

      Fais attention à ne pas te faire mal, les miroirs, c’est toujours un peu traître…

      Bonne soirée à toi

  24. Coucou Quichottine, c’est avec bonheur que je t’ai suivi tout au long de cette histoire qui est une très belle interprétation du tableau de Manet.
    C’est vrai que les gares regorgent d’histoires entrevues une fraction de seconde dans le regard des voyageurs.
    Certains viennent s’y perdre ou prendre la fuite, d’autres viennent s’y retrouver, d’autres encore ne font que la traverser, comme un courant d’air …
    Je te souhaite ne très bonne soirée,
    Bises,

    • Je suis sûre que l’on pourrait écrire des romans entiers sur ces quais de gare, sur les salles d’attente ou des « pas perdus »… D’ailleurs, certains l’ont fait.

      Merci de ta visite, Muad. Bonne soirée à toi aussi.

  25. Je me suis laissée porter par le récit… et j’ai vu autrement le tableau, dans une plus grande proximité.
    Tu as profonde sensibilité que tu sais communiquer, offrir, ouvrir sur les autres.

  26. Je ne sais commenter plus, après tout ce que je je lis ici…J’aime beaucoup quand tu publies tes tableaux 

    • Je crois que tu n’es pas la seule… Le nombre de commentaires reçu aujourd’hui me dit que je devrais le faire plus souvent… 😉

      Moi aussi, j’aime bien… Je vais finir pas m’associer avec Muad pour écrire des commentaires sur les statues de son musée… 😉

    • Le lien marche… mais pour combien de temps ?

      Dimanche 07 octobre 2007
      23h03 – Comme un tableau de Manet – Ecriture
  27. ce tableau est si moderne, intemporel…c’etait un mâitre …Cézanne Manet Monet et la vision du monde a changé
     tu connais anthony goicolea?

    • Je ne connaissais pas… je suis allée visiter le lien que tu m’as donné. Il y a beaucoup à voir. J’y retournerai.

      Merci.

  28. bonjour j’adore ce tableau évidemment la petite fille a une jolie robe et le bleu ? magique comment retrouver ce ton ds la peinture ? on se le demande vraiment…et les visages , j’aime la peinture et je peins ( modestement) ds mon style mais j’aurai aimé peindre ainsi des personnages seulement je ne le peux pas …c’est donc un don qui -même si on peut en étudier les termes on ne peut forcément le retranscrire ainsi …c’est celà qui fait la différence n’est-ce pas et la valeur !
    merci pour ton com pour mon V.Nam je suis heureuse que celà t’ait plu et je prends celà venant de toi comme un compliment bisous et bon dimanche /IRIS

    • Merci, Iris. merci aussi pour cette pile de livres qui trouve naturellement sa place sur mes étagères…

      Tu as raison, j’ai beaucoup appris dans ton article sur le Vietnam. Il n’y avait aucune raison de ne pas te le dire !

      Passe une belle semaine, Iris !

  29. Manet t’aurais adorée.. il aurait aimé ta façon de passer à travers  son tableau, de la raconter, de nous le faire découvrir.. tu as un vrai talent..
    Moi cela fait bien longtemps que j’évite de passer devant les vitrines et de me regarder devant le miroir, sauf pour voir quand même si je suis bien là… le visage perdu de sa jeunesse est parfois attristant mais notre coeur devient plus grand en vieillissant.. et il faut savoir accepter cette décrépitude qui arrive doucement sans qu’on ait eu le temps de la voir arriver. Mais si on l’accepte, on est beaucoup plus heureux..
    bien de bisous
    chantal

    • Je ne sais pas, ce qu’il aurait pensé de moi… en fait, j’ai eu très peu de réaction des personnes dont je parle 😉

      Vieillir…  ce peut être acquerir en sagesse ce que nous perdons en vivacité…

      Chantal, merci pour cette visite et ce très beau compliment…

  30. en vieillissant je ne me mire plus, mais j’admire ta bibliothèque !

  31. Tu as  bien vu cet éloignement entre elles, un moment l’une sans l’autre, une tristesse dans la posture de l’enfant, et le regard d’attente de la lectrice.
    Je la trouve si mélancolique cette toile.
    Si je suis assidue, tu en es reponsable, je ne fais pas mes devoirs de vacances (voir Roland) chez toi. Je suis bien. Et je frémis d’avoir bientôt terminé..
    Je viens aussi de voir le Don Quichotte dans ta bibliothèque chez Davy. Vivement demain, lire ce que tu en dis.

    Bisous plein.

    • Je te trouverai d’autres lectures… et puis, il y a don Quichotte. Tu as raison…

      D’ailleurs, il va falloir que je m’y mette !

      Merci, Polly