Mots rebelles

Les mots sont des personnages un peu étranges.

 

Vous le saviez ?

 

Ils prennent vie, grandissent, s’étalent plus ou moins. Ils s’échappent souvent. Au moment où il faudrait les rattraper, ils sont déjà au loin, arrivés à destination.

 

Trop tard donc pour les changer. Ils sont là, ils ont pris leur indépendance, ils vous narguent, sur le blanc de votre page.

 

Vous avez beau les regarder en fronçant les sourcils, vous ne pourrez les amadouer, ils vous tirent la langue… et, en quelques phrases, ils la mettent en miettes !

 

Il ne vous reste plus qu’à ressortir un dictionnaire, le parcourir en long en large et en travers, pour essayer d’y voir un peu plus clair !

 

Mais les mots sont rebelles

vous aurez bien du mal à les y enfermer.

 

Larousse
Le Larousse est prisonnier
à la bibliothèque
du château de Saint-Fargeaux

16 commentaires à propos de “Mots rebelles”

  1. Et bien sûr, bien sûr, il y en a toujours un qui fait son malin, qui bouscule les petits camarades et qui fiche par terre la phrase qu’on vient de construire avec amour et un soin extrême… et les virgules ? Les points ? Pire encore : les points-virgules ? Tu y as pensé ? En voilà des ennemis… on pourrait croire qu’il s’agit de sortes de chiens de berger qui aident l’auteur à maintenir les mots dans le droit chemin, mais voilà qu’ils se retournent contre lui, le mordent et s’enfuient à leur tour ! Ah, il en faut de la poigne pour aligner tout ce petit monde… Bisous Quichottine — merci de m’avoir inspiré ce petit délire du matin… 😀

  2. Qu’entends- tu par mots « rebelles  » ????……ceux qui veulent etre écrits à tout prix, ceux qui ne réussissent pas à exprimer exactement ce que tu voulais dire?….. personnellement, je n’en connais pas…….les mots sont tous mes chiens fidèles adorés !!!!!

    • Tu as de la chance, Chris !
      J’aime les mots. Mais, ils sont comme des fauves parfois, tu les crois apprivoisés… et ils t’envoient le coup de griffe auquel tu ne t’attendais pas.
      En fait, ils veulent bien t’obéir, mais ils ne veulent pas que tu leur tournes le dos.
      Bisous Chris !

    • A l’abri de ceux qui voudraient les détourner ?

      Je plaisante !

      Tu as raison. On peut donner de multiples interprétations à une vitre grillagée.

      Ce qui m’a frappée dans la bibliothèque de Saint-Fargeaux, c’est que certains livres semblaient « à disposition » sur la table… et les dictionnaires étaient enfermés.

      Il faudra que je t’en reparle.

  3. Bonsoir, les mots passent entre les mailles et les livres restent prisonniers…drôle de vie pour un livre qui voit passer des lecteurs curieux de les toucher et de les lire.bonne soirée derrière ….bises.

    • J’aime bien cette image, des mots qui fuiraient leur geôle… Un livre-prison qu’il faudrait ouvrir, pour que tous puissent s’envoler ! Bises à toi aussi !

  4. Les mots rebelles, si on les aime ils se laissent apprivoiser. j’adore les mots, et j’adore ton texte aussi 😉

  5. Coucou Quichottine, c’est un très joli texte et la photo colle parfaitement à ton article. Bonne soirée,

  6. Merci Quichottine. Les fantômes sont passés chez Flo et chez Clerval aussi avant que je m’en rende compte. Heureusement que toutes trois faites partie de mes toutes premières « visitées ». Merci pour ta délicatesse.

  7. Que ne donnerais-je pas pour retrouver mes mots. Quelques lettres seulement qui pourraient m’emporter, me faire voyager, colorer une histoire banale. Pourtant je les sens, ils sont là, pas très loin. J’en capture parfois un ou deux, alors j’attends. J’attends qu’ils veuillent bien me pardonner de les avoir délaissés. C’est qu’ils sont rancuniers les mots. Ou alors feignants. Si tu ne les utilises pas assez, ils te le font bien comprendre en….désertant. Pffttt !
    Loralie écrivait que si on les aime ils se laissent apprivoiser. Je n’en suis pas si sûre. Je partage plutôt ton avis, les mots sont rebelles.
    Bon week-end jolie grand-mère.

    • Je crois que tu as trouvé la bonne phrase : « J’attends qu’ils veuillent bien me pardonner de les avoir délaissés.« 

      Ils sont nos enfants, et comme eux ils ne veulent pas être délaissés !

      … mais ne t’en fais pas, comme eux aussi, ils reviennent chercher ta chaleur, ta douceur, ton affection. Ils accaparent tes pensées !

      Chana… ils sont là, il suffit que tu les appelles, que tu t’installes à ta table, que tu parles d’eux, comme tu l’as fait là. Tu vois, depuis quelques jours, dans la bibliothèque, tes mots ont pris le temps de se poser, de trouver le bon rythme…

      Ecris, écris chez toi, comme tu le fais… commence des brouillons qui seront publiés après ta prochaine « histoire exquise ». Je suis sûre qu’il y a de quoi en faire de vrais écrits, et pas ces commentaires qui me touchent beaucoup mais que peu lisent… Tes mots sont dignes d’une première page… Tu le sais… pourquoi ne pas avoir confiance en eux ?

      Tu es comme toutes les mères, tu te sens mère de marin, de torero, tu as peur de les voir se jeter dans l’arène, de se lancer à la conquête des flots… mais ils sont assez grands, tu sais ???

      Laisse-les prendre leur envol. Tu verras comme leur chant sera beau dans l’azur !

      Je t’embrasse très fort, Chana…