L’amour est très surestimé

Je l’ai acheté pour son titre… pour lire entre deux aéroports.

Je l’ai lu, entre Paris et Barcelone, vite, sans doute un peu trop. J’y suis revenue ensuite.

Onze textes, un thème et ses variations. Un morceau de musique un peu triste qui se termine sur quelque chose qui pourrait s’appeler espoir si ce n’était si criant de désespoir.


Aimer, c’est difficile. Ne plus aimer, encore plus.

Mais ici, l’auteur peint à petites touches. Les tableaux sont pourtant parfaits. Il n’y a rien à ajouter. Nous sommes des passants qui assistent, impuissants, à l’inéluctable.

Les mots sont là, ils disent et ils taisent…
et c’est ce qu’ils taisent que nous pouvons lire,
entre les lignes.

De la page neuf à la page quatre-vingt-douze, de courts moments qui parlent d’une vie entière où deux êtres se sont cherchés, trouvés, et perdus.

L’amour… en fait, n’est sans doute pas surestimé, il est là, présent dans tous les mots. C’est très beau, et très simple à la fois. C’est à lire…

Brigitte Giraud, L'amour est très surestimé (couverture)

Brigitte Giraud L’Amour est très surestimé
Stock, 2007

48 commentaires à propos de “L’amour est très surestimé”

  1. J’allais dire que pour habiller ta critique, une petite image de la jaquette ne serait peut-être pas inutile, mais en allant regarder à quoi elle ressemble, je n’en suis plus si sûr 😉

    • C’est un livre sans image… si ce n’est la photo de l’auteur. Les images étaient dans les mots que je lisais.

  2. Je n’en garde pas un souvenir fou. Je viens de découvrir votre univers et je l’apprécie beaucoup 🙂

    • Merci Praline… J’ai découvert chez toi un livre à poser sur mes étagères… Je reviendrai, maintenant que tu m’as laissé ton adresse ! 😉

  3. Bonjour,

    Si tu aimes ce genre d’écriture (simple et dépouillée mais pleine de sens) je te conseille vivement Claire Mazard et en particulier « l’absente ». ses autres romans s’adressent davantage à un public d’adolescents mais je les trouve plein de charmes.
    Quand tu parles d’un tableau peint par petites touches, je pense tout de suite à « la virevolte » de N. Huston qui est le premier roman que j’ai lu d’elle. Comme un collection d’instantannés de vie.
    En tous cas je l’ajoute sur ma looooooongue liste de livres à lire.

  4. Après avoir lu ton texte, je pensais pouvoir te fair un petit commentaire sur les multiples formes de l’Amour dans un couple qui dure…
    Et, en lisant les commentaire et particulièrement celui de Chana, et ta réponse, je n’ai rien à ajouté…
    Tout est dit, sur la difficulté de s’offrir mutuellement tous les jours une nouvelle forme d’amour quand la vie nous installe dans la routine…
    Juste un petit mot tout de même sur une composante que vous n’avez pas évoqué, l’apport des autres, et surtout des enfants…
    Je crois que cela aussi fait partie des différentes formes d’amour du couple… mais c’est certainement une autre histoire que j’ai encore à découvrir…

    • Comme j’aimerais connaître Chana !

      Je crois que nous pourrions aussi parler pendant des heures…

      Pour ta question, oui, c’est vrai, je n’ai pas parlé des enfants. Je dirais qu’ils apportent beaucoup, mais qu’on ne doit pas construire la vie du couple autour d’eux, parce qu’ils ne sont qu’une parenthèse (je suis méchante, là, mais je crois que c’est un peu vrai)…

      Les enfants, arrivent, grandissent, bousculent tout autour d’eux, comme si tout ne devait dépendre que d’eux… et puis, un jour, parce que ce doit être ainsi, ils s’en vont à leur tour, fondent leur propre foyer, se font moins « présents ». Alors, il faut retrouver des marques, retrouver cette vie « à deux » que l’on avait un peu délaissée.

      Ne crois-tu pas ???

      En tout cas, merci d’être là !

  5. Nous sommes à cette étape que tu décris si bien où la parenthèse des enfants se referme, et où on doit à deux retrouver nos marques, notre tendresse et nos émois…
    Mais, c’est aussi la période où les « lutins » et les « princesses » viennent peupler notre vie par des apparitions toujours plus joyeuses…
    Et pour moi, c’est aussi cela l’Amour…

    • Les lutins et les princesses… nous apportent toujours beaucoup de bonheur…

      Mais il y a un mais, comme tu t’en doutes. Ils ne sont pas nos enfants, ils peuvent être très loin (géographiquement parlant). L’éloignement peut nous empêcher de les voir aussi souvent que nous le voudrions, et de toute façon, nous ne pouvons pas non plus bâtir notre vie autour d’eux.

      Je crois que la vie, ses joies et se peines, les différentes activités que nous avons pratiquées, nous ont fait construire un quotidien où l’autre n’était pas toujours présent.

      Alors, le problème se pose. Qu’arrive-t-il lorsque l’on doit re-vivre ensemble, à temps complet, une vie « à deux » ?

  6. Pour les lutins du bout du monde, j’en ai un qui vit maintenant au Canada !!

    Pour ce qui est de la vie « à deux » c’est vrai que l’approche de la retraite nous amène à nous poser des questions…
    Après 40 ans de vie quotidienne « séparée » serons nous capable de nous apprécier…

    C’est un futur défit pour nous.

    • Je te souhaite de tout coeur de ne pas à avoir à te poser de questions…

      Ce pourrait être si simple !

      Merci pour ta présence, Yvon !

  7. c’est surtout qu’on le place au niveau du merveilleux de l’inaccésible l’amur c’est simple et il là dans la vie de tous les jours
    et à la portée de tous..
    besos
    tilk

  8. je l’ai également lu dans le train, entre rennes et paris, paris et rennes. Le titre m’a différement surpris puisque je connaissais l’auteur de cette  phrase ; » l’amour est très surestimé ». Une phrase qui dans un titre de mon chanteur préféré. Sans hésiter je l’ai pris et lu par la suite, j’ai adore ces histoires autour de cet amour, qui n’est cependant pas si surestimé que ça, mais chacun le voit comme il le veut.
    Je ne t’ai pas dit bonjour quichottine, au fait.
    Je te laisse un comm sur un vieil article mais je farfouille, (un peu comme don quichotte, la nuit quand le dernier venu a fermé la porte ).
    je passe de temps à autre sur les quelques blogs que je connais et j’aime bien, sans pour autant mettre de nouveaux articles sur mon propre blog, je n’ai plus le temps d’écrire ( mais mes bouquins sont en stand bye).
    voilà, je t’embrasse, porte toi bien et à une prochaine fois

    juju

     

    • Je suis contente que ce livre t’ait plu, Juju !

      Je pensais bien que tu n’avais plus beaucoup de temps… J’espère qu’un jour tu publieras, pour de vrai !

      Merci pour ta visite et gros bisous…
      Bonne route dans la vraie vie ! 

  9. Il a l’air intéressant ce livre. Difficile de comprendre que pour certain l’amour soit si compliqué. Bonne journée.

    • Personnellement, j’ai beaucoup aimé.

      Je sais que certaines critiques ont été très négatives, mais ces nouvelles m’ont parlé. C’est tout ce que je peux dire.

      Il y a des textes qui me laissent « froide », ce n’était pas le cas ici.

      Merci, Solange… Passe une belle journée…

    • Non… Mais j’ai l’impression que j’en lis de moins en moins et ça me navre.

      J’en ai encore tant à lire…!

  10. Voilà…Je l’ai trouvé chez toi 🙂
    Tu l’as lu entre Paris et Barcelone, quelle chance. C’est vrai je continue à soupirer quelques fois et cela m’arrivera encore…J’aimerais bien un jour lire en m’envolant quelque part…Loin. En attendant je voyage dans les livres…Et à travers les mots et les photos des autres.
    Bonne fin de soirée, Quichottine…

    • J’ai encore de la famille là-bas…

      Voyager dans les livres, c’est toujours une bonne idée.
      Bonne soirée à toi aussi, Petit-Poucet.

  11. Aimer c’est un échange que beaucoup de personnes ne savent pas donner dans notre monde égoiste.

    • Tu es remontée bien loin dans mes billets… merci, Solange.

      Je sais que cet échange est pourtant encore possible…

  12. Et moi qui allais écrire que ma propre PAL commençait à désépaissir !

    Quelle idée d’avoir suivi ce lien de Paris à Barcelone !

    De toute évidence, c’en est une bonne … 

    Merci Quichottine, je note ce titre sur mon petit carnet  » d’à venir  » …

    Bisous, et beau dimanche. 

  13. j’ai noté le titre, tu sais j’aime partir ainsi en « voyage » découvrir ce qui a été aimé et m’en faire une idée 🙂 bisous

  14. J’allais dire que pour habiller ta critique, une petite image de la jaquette ne serait peut-être pas inutile, mais en allant regarder à quoi elle ressemble, je n’en suis plus si sûr 😉

  15. Il me tarde de découvrir cet auteur, j’attends que ce livre soit de nouveau disponible à la biblio, mais la liste est longue…

  16. Afin de savoir (à peu près) de quoi il s’agit, je suis allée faire une petite recherche sur ce livre et son auteur. Tu vois, c’est ce qui s’appelle : donner envie. Tu m’as donné envie de découvrir et le peu que j’en ai lu par-ci, par-là, m’a conquise. D’abord parce que j’aime le thème et ensuite parce qu’il est  difficile à traiter.
    Finalement, n’y a-t-il qu’une forme exclusive d’amour ? Je pense que nous avons un peu tendance à estimer que le début de la fin commence à l’instant où les émois se calment un peu, où la fièvre tombe ou plutôt revêt un autre aspect. Je crois au contraire, que c’est là que l’histoire commence. Il est impossible, je pense,  (si un homme et une femme vivent ensemble du matin au soir) de vivre en permanence sur des charbons ardents ou sur un volcan en éruption. Parce que c’est la vie tout simplement. Parce que, comme le raconte Brigitte Giraud, voir un homme (ou une femme) tous les jours dans son peignoir n’est plus la même chose que le rencontrer dans un restaurant, au ciné ou à l’hôtel, l’un et l’autre sur son trente et un sans aucune autre autre occupation que de se séduire et se désirer. Tu imagines une femme derrière ses fourneaux en string à pompon, talons aiguilles, coiffure impeccable (car bien sûr il n’y aura pas de vapeur) et maquillage bien net  ? Oui, pour le jeu. Mais pour tous les jours, cela relèverait de la prouesse technique. Tu imagines un homme en train de faire des travaux à la maison en gardant son beau costume bien coupé et ses mocassins bien cirés ? Idem. Alors forcément, les images envoyées au début ne ressemblent en rien à celles qui s’imposent par la suite. Moins glamour tout à coup. Le vrai amour serait-il celui que l’on offre en costume-talons aiguilles-string-cravate ? Ne le retrouve-t-on pas aussi dans un jean’s-bigoudis-tablier de cuisine-baskets ? Certes, j’exagère les métaphores car tout n’est pas tout blanc ou tout noir dans la vie.
    Ensuite c’est une question de choix. Soit on part pour un bout de chemin (et je ne dis pas qu’il faut absolument se satisfaire de médiocrité, je dis qu’il faut savoir accepter les changements que subira se sentiment d’amour que par nature l’être humain subira aussi), soit on part pour une multitudes de rencontres qui entretiendront le désir, la fougue et la passion.
    Si je ne veux pas que le feu s’éteigne dans ma cheminée, je rajoute une bûche, j’attise un peu, je m’en préoccupe. Sinon, il me reste le choix d’attendre qu’il s’éteigne et refroidisse, de jeter les cendres et d’en faire un autre, tout beau, tout neuf. Mais le problème ne sera pas résolu pour autant puisque arrivera le moment où le feu aura besoin qu’on s’occupe de lui et qu’on l’attise.
    Mais l’amour noble, l’amour solide, passe-t-il forcément par un désir incessant de l’autre ? Possible mais c’est loin d’être une trajectoire balisée que l’on se doit de suivre sous peine de « non-amour ».
    L’amour et ses manifestations ont mille visages dont chacun est digne et noble. Il n’existe pas qu’une seule définition de l’amour tout simplement parce les êtres humains sont tous différents et, pour corser les choses, en chaque être humain il existe plusieurs facettes, un vécu, et tout plein d’histoires.
    Une définition parmi tant d’autres : l’amour, c’est reconnaître l’autre d’emblée, savoir que c’est lui, que c’est elle sans se poser mille et une questions avant de décider de partir ensemble pour un long chemin. Si le ballet des questions commence à vouloir danser, c’est peut-être que ce n’est pas tout à fait lui ni tout à fait elle. (Moi). Lol.
    Le sujet est si grand, il y a tant à dire, tant de nuances. Je me rends compte que j’ai écrit un long commentaire mais que je peux continuer encore longtemps.
    Plus jeune, j’adorais les dissertations. Mon comm. en est loin car il n’a pas ici de structure mais j’ai aimé laisser courir la plume (euh, le clavier).
    Tu vois, ne pas publier d’article a du bon puisque je suis remontée dans tes archives et ce fut un plaisir. Il ne me reste plus qu’à me procurer ce livre. Dans un autre registre mais sous forme d’historiettes aussi, je suis en train de lire « Odette Toulemonde » de Eric-Emmanuel Schmitt. Huit histoires, huit récits, huit femmes. Facile, léger et agréable à lire…..entre deux aéroports… si tu n’as pas envie de prise de tête littéraire.
    Je t’embrasse chère Quichottine.

    • J’ai beaucoup aimé ce livre… de même que j’ai beaucoup aimé aussi Odette Toulemonde que j’ai vu au cinéma avant d’acheter le livre. Je ne l’ai d’ailleurs pas regretté. Je n’avais jamais rien lu de E.E. Schmitt, j’ai bien aimé !

      Venons-en à ta dissertation… (je ris !)
      Je me dis que tu as bien fait de t’arrêter là… mais que tu aurais pu tout aussi bien en écrire un billet, voire plusieurs. Je te remercie de ce temps consacré, de cet espace, de tout, en fait !

      Je ne crois pas qu’il y ait une forme d’amour, une seule. Comme tu le dis si bien, il y en a plusieurs… Nous en privilégions l’une ou l’autre, selon ce qu’on attend de la vie.

      Je crois qu’en fait, ce n’est pas si facile, un grand amour de trente ou quarante ans. Je crois pourtant que c’est possible. Je crois qu’il ne tient qu’à nous de décider de garder une certaine « fraîcheur », de continuer à surprendre. Je pense que ce qui fait mal, c’est de voir l’autre s’installer dans une sorte d’habitude confortable et de ne plus prendre garde à ce que l’on est.

      On peut s’aimer encore en bigoudis/baskets…mais le tout est de savoir de temps à autre ressortir le beau costume ou les talons aiguilles… Comme tu le dis si bien, il faut savoir remettre une bûche avant que le feu ne s’éteigne !

      Je ne crois pas que le désir soit nécessaire, mais je crois que le « non-désir » peut être un handicap à la longévité du couple. On peut désirer beaucoup, pas forcément les relations charnelles passionnées… on peut avoir uniquement besoin de tendresse et d’attention. Enfin, c’est ce que je pense.

      … il y aurait beaucoup à dire, effectivement. En parler des heures ! Ce n’est peut-être pas tout à fait fini. J’attends que tu écrives encore de ces merveilleux textes où tu déposes, chaque fois, un petit bout de tout ça !

      Passe une belle journée, Chana. Je t’embrasse, très fort.

  17. Tilk avait déposé un message dans la nouvelle bibliothèque sous ce billet…

    • tu vois cet article me donne encore plus envie de revoir ta bibliothèque
      et de relire à ta façon le « quijote »
      besos
      tilk

      Commentaire n°1 posté par tilk le 21/01/2010 à 16h11
  18. Je ne sais pas si j’aimerais ….

    Ce genre de roman (d’après ce que tu en dis) ne m’attire pas outre mesure.

    Bisous Quichottinette

  19. Je ne sais pas si j’aimerais ….

    Ce genre de roman (d’après ce que tu en dis) ne m’attire pas outre mesure.

    Bisous Quichottinette

  20.  Presqu’un an après mon précédent commentaire sur ce billet, je n’ai pas encore lu le livre … 

    Rappel nécessaire … 

    Bisous ici, Quichottine.

    • Tu ne peux pas tout lire, Midolu…

      Si tu savais le nombre de livres que j’ai ici et que je n’ai pas encore lus…

      Bisous tout plein… et un grand merci d’avoir suivi ce lien sur mon billet du jour.